Guinée : pas de consensus à l’issue des consultations nationales sur la Constitution
Le résultat des consultations menées par le Premier ministre, qui se sont terminées vendredi dernier, n’est pas encore connu. Celles-ci n’auront cependant pas permis de sortir du bras de fer qui se joue entre la mouvance présidentielle et les principaux partis d’opposition, qui appellent à des manifestations.
Elles ont un temps joué les prolongations mais, vendredi 4 octobre, les consultations nationales initiées par le président Alpha Condé ont officiellement pris fin. Pendant trois semaines, responsables de partis, d’institutions, représentants de la société civile et porte-parole de syndicats se sont succédé pour donner leur avis sur deux questions centrales : le changement de Constitution, et l’organisation prochaine des élections législatives, alors que les députés élus en 2013 ont vu leur mandat prorogé le 12 janvier dernier.
Et si le Premier ministre n’a pas encore donné le bilan officiel de ces consultations, il semble d’ores et déjà qu’elles n’auront pas permis de sortir du bras de fer qui se joue depuis maintenant plusieurs mois entre la mouvance présidentielle et l’opposition sur les deux questions posées.
Le Premier ministre n’était pas là pour jouer au médiateur. Il était là pour écouter
Lors de ces consultations, le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana avait pris soin d’éviter d’assumer une position de négociateur. « Le Premier ministre n’était pas là pour jouer au médiateur. Il était là pour écouter », a tenu à préciser à Jeune Afrique Kader Barry, son ministre conseiller spécial. « Le président m’a confié la tâche de vous écouter, et de lui rapporter ensuite vos propos », répétait le Premier ministre à chacun des interlocuteurs qu’il a rencontré depuis la mi-septembre.
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