Présidentielle en Tunisie : enquête sur les réseaux qui ont porté Kaïs Saïed au second tour

Le candidat arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle n’en finit pas de susciter fantasmes et questions. Sa fulgurante ascension, sans parti politique, éveille parfois la suspicion. Comment les soutiens de Kaïs Saïed se sont-ils structurés ? Enquête.

Kaïs Saïed saluant ses supporteurs à son quartier général à Tunis, mardi 17 septembre 2019 après la proclamation officielle des résultats le donnant en tête du premier tour de l’élection présidentielle. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Kaïs Saïed saluant ses supporteurs à son quartier général à Tunis, mardi 17 septembre 2019 après la proclamation officielle des résultats le donnant en tête du premier tour de l’élection présidentielle. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

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Publié le 11 octobre 2019 Lecture : 5 minutes.

Plusieurs groupes Facebook privés ont fait campagne pour le constitutionnaliste au cours des dernières semaines, sous le nom de « Kaïs Saïed président de la République » par exemple – qui compte à lui seul près de 100 000 membres – , « Changer l’avenir », « Jeunes du futur », « Groupe du Sahel », ou encore « Kaïs Saïed pour l’Assemblée constituante »…

De quoi offrir une caisse de résonance à des initiatives ponctuelles, et expliquer l’effet domino ou « boule de neige » que ses soutiens ne cessent de mettre en avant. De quoi vulgariser aussi le message du candidat à coup de vidéos expliquant ses idéaux.

Liens entre Facebook et le terrain

Ses partisans les plus fidèles ont pour la plupart découvert ce professeur de droit constitutionnel à la télévision, à partir de 2011, ou sur les bans de la fac, avant de s’engager plus récemment à ses côtés – en rayonnant dans leurs cercles de proches ou en battant campagne dans des cafés. « Pour la partie théorique, on privilégie Facebook. Mais pour la partie empirique, c’est le terrain, résume l’un deux. Ce phénomène sera étudié plus tard ! »

L’activisme de ces jeunes tranche en tous cas avec l’étiquette de passivité qui colle à la peau des Tunisiens après les taux de participation relativement faibles qu’ont connu les scrutins depuis 2018.

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