Assassinat de Melchior Ndadaye : au Burundi, un procès symbolique et politique à huit mois de la présidentielle
Le procès sur l’assassinat du premier président hutu démocratiquement élu, Melchior Ndadaye, tué le 21 octobre 1993, s’est ouvert à Gitega mardi. Plusieurs cadres de l’ancienne armée sont dans le box des accusés pour cette affaire à fort enjeu symbolique, à quelques mois de la présidentielle.
C’est un procès particulier qui s’est ouvert mardi 8 octobre à Gitega, la nouvelle capitale du Burundi. Parmi les accusés figurent quatre haut gradées de l’ancienne armée dominée par la minorité tutsi, aujourd’hui à la retraite.
Ils ont été arrêtés le 24 novembre 2018 dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président hutu démocratiquement élu au Burundi, tué le 21 octobre 1993. La relance de l’affaire a constitué un rebondissement inattendu, vingt-cinq ans après le procès considéré comme celui « des exécutants » qui avait visé une dizaine de soldats, dont le plus haut gradé était lieutenant.
À huit mois d’une présidentielle qui s’annonce sous haute tension, à laquelle Pierre Nkurunziza a promis de ne pas se présenter à nouveau – en dépit d’une nouvelle Constitution qui l’y autorise – l’ouverture de ce procès contre ces caciques de l’ancien régime dominé par la minorité tutsi constitue un symbole fort.
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