Un « dialogue national inclusif » au Mali : comment, avec qui et pour quoi faire ?
Le dialogue censé aboutir à des réformes institutionnelles et Constitutionnelles et accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix a débuté dans plusieurs communes en début de semaine. Inédit dans sa forme, dont l’objectif est de remonter les doléances au plus près du terrain, il est cependant déjà la cible de nombreuses critiques.
Dans un contexte de crise post-électorale, le Mali s’est lancé dans un « dialogue national inclusif ». Objectifs affichés : échanger sur les questions de préoccupation des Maliens, aborder les réformes institutionnelles et s’approprier l’accord pour la paix et la réconciliation de 2015. Ibrahim Boubacar Keïta espère, cette fois, éviter l’échec qu’il avait essuyé en 2017, lorsqu’il avait été poussé par la rue à retirer son projet de révision de la Constitution.
En janvier, le président malien avait relancé ce projet. Un comité d’experts, présidé par le professeur Makan Moussa Sissoko, a été mis en place à cet effet. Mais, malgré la volonté affichée du gouvernement d’obtenir, cette fois-ci, un consensus, l’initiative a fait long feu.
Inédit dans sa forme, ce nouveau dialogue, lancé le 7 octobre, se veut à l’écoute de la base en organisant des rencontres décentralisées au plus près des populations. Il fait cependant déjà face à des réticences au sein de l’opposition et d’une partie de la société civile qui exprime des doutes sur son caractère réellement « inclusif ».
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