Afreximbank vise une cotation londonienne

La banque d’import-export panafricaine a annoncé mercredi 9 octobre son intention d’entrer à la Bourse de Londres.

Benedict Okey Oramah, PDG d’Afreximbank

Benedict Okey Oramah, PDG d’Afreximbank

Publié le 10 octobre 2019 Lecture : 2 minutes.

Afreximbank, l’établissement financier fondé en 1993 dans le but de soutenir les échanges commerciaux en Afrique, se prépare à rejoindre les quelques 110 sociétés africaines déjà cotées à la London Stock Exchange.

La banque n’a pas précisé le montant visé par l’opération mais a déclaré vouloir émettre de nouvelles actions, ce qui aurait pour effet de diluer les parts de son actionnariat existant, qui comprend États africains, banques de développement et investisseurs privés. La banque avait en tout cas déclaré en mars 2018 vouloir élargir son actionnariat privé en vendant un milliard de dollars d’actions en bourse d’ici à 2023.

Afreximbank se situe à l’épicentre du commerce africain

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Les banques JP Morgan et HSBC vont gérer la vente, dont le calendrier reste flou, avec le soutien d’Exotix, une banque d’investissement spécialisée dans les marchés émergents. HSBC est particulièrement familier d’Afreximbank, ayant mené avec succès sa vente d’une opération obligataire d’une valeur de 750 millions de dollars le mois dernier.

Afreximbank entend profiter de la Zleca

« Afreximbank se situe à l’épicentre du commerce africain, qui promet de croître à grande vitesse », a déclaré Benedict Oramah, président nigérian de la banque depuis 2015, dans le communiqué annonçant l’opération à venir. « Afreximbank est bien placé pour mettre à profit la hausse des activités commerciales sur le continent », a-t-il poursuivi, plaçant ainsi au cœur de son argumentaire de vente l’entrée en vigueur cette année de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Afreximbank opère déjà dans 51 pays africains et ambitionne d’intervenir dans les quelques pays qui restent hors de sa portée. Les investisseurs internationaux pourraient y voir l’occasion d’investir dans le fort potentiel de croissance africain, sans pour autant s’exposer outre mesure au risque-pays des marchés les plus volatiles du continent.

Cette introduction en Bourse, si elle a bien lieu, poursuivrait l’ouverture de son capital entamée en 2017 avec la vente de certificats de dépôts d’une valeur de 300 millions de dollars à la Bourse de Port-Louis. En juillet 2019, suite à cette opération, Afreximbank a pu entrer à l’indice des 10 plus grandes sociétés présentes à cette Bourse, aux côtés entre autres des banques locales MCB et SBM.

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Une cotation à la fois à Maurice et Londres

À part la place mauricienne, Afreximbank a également tissé des liens avec la Bourse du Nigeria, Benedict Oramah ayant rencontré son directeur général Oscar Onyema en 2017. Au cours de cette rencontre, Afreximbank avait déclaré souhaiter davantage s’ouvrir aux investisseurs africains sur les marchés de capitaux. Ce qui semblait indiquer que la banque envisageait d’autres opérations boursières en Afrique.

C’est pourtant vers Londres qu’Afreximbank a fini par se tourner, et ce malgré les incertitudes autour du Brexit et la concurrence accrue d’autres places. Cette année, Londres n’est qu’au sixième rang mondial des levées de fonds par voie boursière, derrière les places états-uniennes et chinoises. Néanmoins, la Bourse londonienne reste la deuxième place la plus fréquentée par des sociétés africaines, derrière Johannesburg.

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La banque a indiqué vouloir conserver sa présence à Maurice même dans le cas d’une introduction en Bourse à Londres. L’an dernier, son total de bilan culminait à 13,4 milliards de dollars, en hausse de 1,5 milliard sur 2017.

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