Angola : João Lourenço accuse des membres de son parti de tentatives de « déstabilisation »
Le président angolais João Lourenço, qui entretient des relations très tendues avec son prédécesseur et ancien mentor José Eduardo dos Santos, a accusé jeudi des membres de son propre parti, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), de financer une « campagne de déstabilisation » du pays.
« Ceux qui ont détourné les ressources du pays (…) utilisent ces mêmes ressources (…) pour financer une campagne de déstabilisation, une campagne d’intoxication contre l’Angola », a déclaré João Lourenço à Luanda devant les jeunes de son parti, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis 1975. « Cette campagne n’est pas contre le président de la République. Cette campagne est dirigée contre notre pays (…). Elle a été proposée par des nationaux, apparemment du MPLA – et je dis apparemment parce qu’ils ne se comportent pas comme tels – et qui ont encore le culot de parler au nom du peuple », a-t-il ajouté, sans citer de noms.
João Lourenço dirige l’Angola depuis septembre 2017. Il a succédé à José Eduardo dos Santos, qui lui a passé le relais après trente-huit ans de règne. Le nouveau président a rapidement pris ses distances vis-à-vis de son ancien mentor, et lancé une purge de grande ampleur dans l’administration et les entreprises publiques qui a visé notamment des proches de l’ex-chef de l’État, au nom de la lutte contre la corruption. Depuis, les relations entre la famille dos Santos et le président Lourenço sont exécrables.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...