Soudan : une femme nommée à la tête du système judiciaire
Le Conseil souverain chargé de piloter la transition au Soudan, a nommé l’ancienne juge de la Cour suprême, Neemat Abdullah Kheir, à la tête du système judiciaire. Elle est la première femme à ce poste dans le pays.
![Des manifestants réclament la justice le 12 septembre 2019 à Khartoum. © AP/Sipa](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/10/11/sipa_ap22377280_000003.jpg)
Des manifestants réclament la justice le 12 septembre 2019 à Khartoum. © AP/Sipa
Ancienne juge de la Cour suprême, Neemat Abdullah Kheir supervise désormais l’ensemble du système judiciaire du pays, entré fin septembre dans une période de transition, après la chute d’Omar el-Béchir le 11 avril, a indiqué jeudi l’agence de presse officielle Suna. Elle a été nommée à ce poste sur décision des 11 membres du Conseil souverain, qui a aussi nommé Taj al-Sir Ali procureur général du Soudan, selon Suna.
La désignation de Neemat Abdullah Kheir intervient presque un mois jour pour jour après celle d’Asma Mohamed Abdallah, nommée le 9 septembre ministre des Affaires étrangères, première femme à occuper ce poste au Soudan.
Égalité hommes-femmes
Le Premier ministre Abdallah Hamdok, un économiste, s’est dit décidé à tendre vers l’égalité hommes-femmes et à changer l’image du pays. Constitué au total de quatre femmes, son gouvernement -le premier depuis la chute d’Omar el-Béchir- a prêté serment le 8 septembre. Ce nouveau gouvernement doit diriger le pays durant une période de transition de 39 mois, supervisée par le Conseil souverain, une instance à majorité civile et où siègent deux femmes.
Ce conseil a également prolongé jeudi de trois mois l’état d’urgence imposé par le président déchu le 22 février, confronté alors à un vaste soulèvement populaire déclenché en décembre 2018 par le triplement du prix du pain. Les manifestations s’étaient poursuivies après sa chute, visant cette fois les généraux ayant pris le pouvoir. Un accord le 17 août avait ouvert la voie à une transition vers un pouvoir civil.
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