Afrique du Sud : Jacob Zuma sera jugé pour corruption

Le procès de l’ancien président sud-africain va s’ouvrir mardi, après le refus d’un tribunal d’abandonner les poursuites qui le visent dans une affaire d’armement impliquant le groupe français Thales.

L’ex-président Jacob Zuma au premier jour de son audition devant la commission anticorruption, lundi 15 juillet 2019 à Johannesburg. © Wikus de Wet/AP/SIPA

L’ex-président Jacob Zuma au premier jour de son audition devant la commission anticorruption, lundi 15 juillet 2019 à Johannesburg. © Wikus de Wet/AP/SIPA

Publié le 11 octobre 2019 Lecture : 1 minute.

«La demande (…) d’abandonner les poursuites a été rejetée», a déclaré le juge Willie Seriti de la Haute Cour de Pietermaritzburg. En conséquence, le procès de l’ancien président débutera mardi dans cette ville de l’est de l’Afrique du Sud.

« Il s’agit d’une décision unanime », a-t-il précisé.

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En conséquence, le procès de l’ancien président débutera mardi à Pietermaritzburg.

Jacob Zuma, au pouvoir de 2009 à 2018, avait demandé l’abandon des poursuites, s’estimant victime d’une « chasse aux sorcières » lancée il y a vingt ans dans une rocambolesque affaire de ventes d’armes.

Mais le parquet sud-africain avait défendu leur maintien, compte tenu du « très lourd dossier » retenu contre lui et au nom de « l’égalité » devant la loi.

« La demande du parquet (…) est acceptée », a déclaré ce vendredi le juge Seriti.

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L’ancien chef de l’Etat est soupçonné d’avoir touché 4 millions de rands (260.000 euros au cours actuel) de pots-de-vin du groupe de défense Thales à la faveur d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros conclu en 1999.

Selon l’accusation, il a été rémunéré pour éviter à Thales des poursuites pour corruption, via son ami et conseiller financier Schabir Shaik, condamné pour sa participation à cette affaire à quinze ans de prison dès 2005.

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Jacob Zuma et Thales ont toujours nié les allégations.

Englué dans de nombreux scandales, le président Zuma a été poussé à la démission en 2018 et remplacé par son vice-président Cyril Ramaphosa, qui a promis de nettoyer son parti et le pays de la corruption. Il est aussi mis en cause dans plusieurs scandales liés à la famille Gupta.

Les Etats-Unis ont d’ailleurs annoncé, jeudi 10 octobre, avoir placé sur la liste noire des sanctions trois membres de la puissante et sulfureuse fratrie d’hommes d’affaires.

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