Une bonne notation pour le Maroc, avant un nouvel emprunt obligataire d’un milliard de dollars

La révision de la perspective émise par Standard & Poor’s de négative à stable tombe à point nommé pour le Maroc, qui s’apprête à opérer une nouvelle sortie sur le marché international. Objectifs : renflouer les réserves en devises, combler le déficit budgétaire et réévaluer le risque pays.

Façade de Bank Al Maghrib

Façade de Bank Al Maghrib

fahhd iraqi

Publié le 11 octobre 2019 Lecture : 2 minutes.

Dégradé l’année dernière par l’agence de rating Standard & Poor’s, le royaume marocain consolide cette année son statut « investment grade ». Si la notation n’a pas bougé pour le Maroc depuis une décennie (BBB- / A3), sa perspective est désormais stable alors qu’elle était auparavant négative.

« Les perspectives sont stables, conciliant nos prévisions d’un nouvel assainissement budgétaire et d’une amélioration progressive de la position du compte courant au cours des deux prochaines années contre les risques pour la croissance économique dus à des défaillances structurelles internes ou à des chocs externes, tels que le ralentissement du commerce mondial », peut-on lire dans la note publiée par l’agence de rating.

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Cette appréciation de la notation souveraine tombe à point nommé. Le ministère des Finances est en train de finaliser une sortie à l’international avec le concours de quatre banques d’affaires.

Un milliard de dollars prochainement levé

« Il est question de lever au moins un milliard de dollars ou d’euros en fonction des conditions de marché », nous confie une source au département de Mohamed Benchaâboun, confirmant une annonce faite en avril dernier. « C’est une levée de fonds qui a principalement pour objectif de réévaluer notre signature. Le financement du budget peut largement être couvert par la dette intérieure », poursuit notre source.

En plus d’atténuer l’effet d’éviction sur l’économie nationale, le futur emprunt souverain doit permettre également de renflouer les réserves de devises, alors que les préparatifs pour une nouvelle phase dans le processus de flexibilité du dirham sont en cours.

Cette sortie à l’international devrait par ailleurs bénéficier de conditions de marchés assez propices, avec des taux européens au plus bas. Surtout que les deux autres plus grandes agences de rating partagent la même appréciation du risque Maroc que Standard & Poor’s.

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Des notations plus favorables à l’État qu’aux banques marocaines

En avril dernier, Fitch avait maintenu son rating en monnaie étrangère à F3 correspondant à une capacité « adéquate » de remboursement. Idem pour Moody’s, qui dans sa dernière réévaluation, en novembre dernier, a maintenu le royaume en « investment grade » avec une notation de Ba1.

En revanche, en mars dernier, les banques marocaines ont alarmé l’agence Fitch, ainsi que CDG Capital, pour la fragilité de leur situation.

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