Centrafrique : ce que Faustin-Archange Touadéra espère de la visite de Paul Kagame à Bangui

Après un an de négociations entre Kigali et Bangui, Paul Kagame a fait sa première visite officielle en Centrafrique, ce mardi. Plusieurs accords ont été signés, notamment dans les domaines sécuritaire et minier. Pour Faustin-Archange Touadéra, cette visite à la veille du sommet de Sotchi permet aussi de trouver un nouveau partenaire, hors du duel diplomatique entre la Russie et la France.

Paul Kagame et Faustin-Archange Touadéra, lors de la visite du président rwandais à Bangui, le 15 octobre 2019. © DR / présidence rwandaise

Paul Kagame et Faustin-Archange Touadéra, lors de la visite du président rwandais à Bangui, le 15 octobre 2019. © DR / présidence rwandaise

Publié le 16 octobre 2019 Lecture : 4 minutes.

C’est toute une ville qui l’attendait. Dans les jours qui ont précédé l’arrivée du président rwandais, les autorités avaient organisé des travaux de nettoyage dans les rues empruntées par le cortège, comme pour faire ressembler Bangui à Kigali, le temps d’une visite officielle. Après l’accueil en grande pompe au pied de l’avion, le cortège de Faustin-Archange Touadéra et Paul Kagame, escorté par les services de sécurité de la présidence et par des éléments de la Minusca, a traversé en trombe des rues soigneusement rénovées, au bord desquelles se massait une foule nombreuse.

Arrivés au rond-point Marabena, dans le quartier Miskine, les deux chefs d’État ont fait un rapide arrêt, le temps d’un court bain de foule. L’occasion pour Faustin-Archange Touadéra, comme à plusieurs moments de cette visite officielle, d’afficher son enthousiasme à recevoir son hôte rwandais.

« S’inspirer du modèle rwandais »

« La République centrafricaine veut s’inspirer de l’expérience, du modèle rwandais, pour bâtir une nation forte, unie et prospère », a-t-il notamment déclaré, lors d’un point presse commun organisé quelques heures plus tard à la présidence.

« Nos deux pays ont enduré des histoires difficiles, il n’y a pas de doute à ce sujet », lui a répondu Paul Kagame. « Cependant, aucune nation n’est toujours l’otage de son passé. Il y a toujours un choix qui peut être fait, collectivement, pour construire un avenir dans lequel chaque citoyen a le sentiment de dignité et d’appartenance », a encore ajouté le président rwandais.

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