Fuite des cerveaux organisée

Publié le 22 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Les universités européennes manquent cruellement de moyens financiers. Conséquence : les étudiants étrangers les plus brillants les boudent. La situation est critique, car ces cerveaux qui préfèrent les États-Unis (en dépit de la difficulté d’obtenir un visa, accrue depuis le 11 septembre 2001) sont autant de points en moins pour l’Europe sur l’échelle de la compétitivité internationale. Au sommet de la mondialisation, qui s’est tenu le mois dernier à Londres, José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a suggéré une solution : accorder la citoyenneté européenne aux doctorants étrangers inscrits dans des établissements du Vieux Continent. Un moyen d’enrayer la fuite des brillants esprits, et même d’en attirer d’autres. Nicolas Sarkozy, le ministre français de l’Intérieur, et Tony Blair, le Premier ministre britannique, sont favorables à cette mesure. Un possible effet pervers est toutefois à prendre en compte : que la citoyenneté européenne, et non le souci de mener à bien un projet de recherche, soit la motivation de certains étudiants « migrateurs ». Ce qui dégraderait le niveau universitaire, alors que c’est l’effet inverse qui est recherché. À suivre…

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