RDC : casse-tête autour d’une offensive militaire conjointe contre les groupes armés à l’Est
La perspective d’opérations militaires conjointes entre la RDC, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie contre les multiples groupes armés qui continuent d’agir dans l’Est du Congo soulève de fortes réticences à Kinshasa. Si l’information n’a pas été officiellement confirmée, les différents acteurs planchent de fait sur l’organisation d’une offensive régionale en territoire congolais depuis plusieurs semaines.
S’achemine-t-on vers une offensive conjointe de la RDC et de ses voisins rwandais, ougandais burundais et tanzanien contre les groupes armés dans l’Est ? C’est ce que laisse penser des documents signés de l’état-major congolais qui ont circulé sur les réseaux sociaux, la semaine dernière. Mais la mise en place d’une telle initiative soulève questions et réticences, au regard de l’histoire de la présence d’armées étrangères dans la région.
Tout a commencé avec la fuite, le 13 octobre, de documents signés de Célestin Mbala, chef d’état-major des FARDC, les forces armées congolaises. Les cinq pages publiées sur le compte de l’analyste des questions militaires Jean-Jacques Wondo présentent les contours d’un état-major intégré, réunissant les armées congolaises, burundaises, rwandaises, ougandaises – qui pourraient, selon le document, fournir des forces spéciales – avec une collaboration de la Monusco et de l’Africom sur certains aspects. L’objectif, selon le document, mener une grande offensive conjointe contre les groupes armés présents dans l’Est de la RDC entre novembre et mai prochains.
Ces documents avaient-ils vocation à circuler ? Tout porte à croire que non, si l’on en juge par la crispation que génère le sujet.
« Dans les tuyaux depuis plusieurs semaines »
Notre mandat ne fait nulle part mention d’un soutien, dans quelque rôle que ce soit, à une coalition régionale
Si cette feuille de route n’a pas été officiellement confirmée, un haut responsable militaire congolais proche du dossier confirme à Jeune Afrique qu’il s’agit d’« un draft sur lequel les partenaires vont se prononcer librement ». Aucune des sources, onusiennes et militaires contactées n’ont démenti l’initiative, mais certains émettent déjà des bémols.
Bien s’informer, mieux décider
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