[Édito] Maroc : les inégalités, voilà l’ennemi

S’il est un signe subliminal sous lequel ont été placés la formation du nouveau gouvernement marocain – le plus resserré depuis la fin des années 1970 – et le discours royal devant le Parlement qui a suivi de quelques jours, c’est bien celui de l’urgence sociale.

Les investissements au Maroc ne créent pas suffisamment d’emplois, selon la Banque mondiale (image d’illustration). © Hassan OUAZZANI/Jeune Afrique

Les investissements au Maroc ne créent pas suffisamment d’emplois, selon la Banque mondiale (image d’illustration). © Hassan OUAZZANI/Jeune Afrique

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 22 octobre 2019 Lecture : 3 minutes.

La sobriété qui avait présidé aux cérémonies du vingtième anniversaire de l’intronisation de Mohammed VI, fin juillet, et la suppression de la célébration officielle de son 56e anniversaire, fin août, avaient donné le ton : dans l’esprit du souverain, qui n’a jamais autant usé de l’adjectif « nouveau » que ces temps-ci (« nouvelle mentalité », « étape nouvelle », « sang neuf », « nouveau modèle »…), l’heure est au recentrage, à la reddition des comptes et à la mise à plat de l’une des caractéristiques du système de gouvernance qui, manifestement, l’agace beaucoup : les interruptions constantes, sources de paralysie, dans la chaîne vision-décision-implémentation.

Cette volonté d’efficacité se retrouve – partiellement – dans la composition du gouvernement El Othmani II. Un gouvernement à la fois politique, puisqu’il tient compte de la majorité parlementaire, donc du cadre constitutionnel, et technocratique, dont l’action sera irriguée par les travaux de la prochaine commission chargée du « nouveau modèle de développement ».

Bien s’informer, mieux décider

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