« De Londres,je crois rêver »

Publié le 22 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Assis chez moi, dans le sud-ouest de Londres, je reçois les images des émeutes en France. Je regarde mes « frères et surs » en colère contre un système qui relègue le Noir et l’Arabe, non pas au second plan de la société, mais au plus bas de l’échelle sociale dans une arrogance provocatrice relayée par un ministre, disons-le bien haut et bien fort, raciste !
De Londres, je crois rêver. Sans dire que tout est parfait ici au Royaume-Uni, je ne me sens pas menacé, et mes dix ans de séjour dans ce pays finissent de me convaincre de l’importance du respect des minorités ethniques comme on les appelle ici. Jamais un ministre n’aurait eu le culot de parler ainsi des minorités, ici au pays de Tony Blair ! Le Commission for Racial Equality (Comité pour l’égalité des races) du très célèbre Trevor Philips l’aurait poussé à la démission !
Sans accepter la violence comme mode d’expression de la frustration, c’est le procès de toute la société française qu’il convient de faire au lieu de ces débats hypocrites à la télévision entre gauche et droite ! Les mentalités tardent à changer, et il est grand temps que l’on arrête de se réfugier derrière l’impossible projet de l’égalité des chances pour faire comme au Royaume-Uni en imposant pour commencer aux entreprises
publiques de recruter un certain nombre de personnes issues des communautés arabes, noires ou autres. L’égalité des chances est une vue de l’esprit, et il est très surprenant
que le Premier ministre français soit opposé à une idée qui semble être le seul moyen de commencer à intégrer des employés et des cadres issus de l’immigration !

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires