[Humeur] Mauritanie : une sainte escroquerie
Une vaste arnaque, dont le préjudice se chiffrerait à plusieurs dizaines de milliers d’euros, a provoqué l’effondrement du marché immobilier en 2018, et même fragilisé les banques. Le coupable ? Un saint homme, marabout très respecté et proche du pouvoir, murmure-t-on.
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Alain Faujas
Alain Faujas est spécialisé en macro-économie.
Publié le 25 octobre 2019 Lecture : 3 minutes.
![Les présidents Aziz (à droite) et Ghazouani, lors de l’investiture de ce dernier à Nouakchott, jeudi 1er août 2019 (image d’illustration). © Présidence sénégalaise](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/08/02/67643561_10157631866302867_8096791124292665344_o.jpg)
Mauritanie : un changement dans la continuité ?
L’investiture du nouveau chef de l’État, Mohamed Ould Ghazouani, le 1er août, a été l’occasion de la première passation de pouvoir entre un président et son successeur tous deux élus. Une évolution qui ne s’accompagnera pas nécessairement d’un renouveau, et en tout cas certainement pas d’une rupture.
Chut ! Aucun homme de loi ne veut en parler, même si les sites mauritaniens et le Tout-Nouakchott en débattent depuis des mois. Il faut taire le nom du coupable, même si des milliers de familles ont été escroquées, et que le préjudice dépasserait les 7 milliards d’ouguiyas (169,4 millions d’euros).
Les manifestations se sont multipliées, un coup de feu a été tiré contre un homme de main dudit coupable, mais, de plaintes déposées, point. On a parlé de pyramide de Ponzi, or cette escroquerie se révèle bien plus stupide que le procédé de cavalerie financière qui, en 2009, a valu à l’Américain Bernard Madoff d’être condamné à cent cinquante ans de prison.
L’arnaque, inventée en 2013, a consisté à acheter des maisons, des terrains, des troupeaux ou des voitures à un prix cinq ou six fois supérieur à leur valeur, à condition que le vendeur se contente d’une somme modique à la signature et consente à ne recevoir le solde que un ou deux ans plus tard.
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L’investiture du nouveau chef de l’État, Mohamed Ould Ghazouani, le 1er août, a été l’occasion de la première passation de pouvoir entre un président et son successeur tous deux élus. Une évolution qui ne s’accompagnera pas nécessairement d’un renouveau, et en tout cas certainement pas d’une rupture.
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