Les pays de l’UEMOA vont lever 5 milliards d’euros en 2014

Les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ont récolté 1400 milliards de F CFA (2,15 milliards d’euros) sur les marchés financiers durant le premier semestre 2014. Sur l’ensemble de l’année, ils devraient lever au total 3450 milliards de CFA (5,2 milliards d’euros), soit 480 milliards de plus que le montant initialement annoncé et 50% de plus que les ressources mobilisées en 2013.

Siège de l’Uemoa à Ouagadougou (Burkina Faso). DR

Siège de l’Uemoa à Ouagadougou (Burkina Faso). DR

Publié le 9 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Bonne moisson pour les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). À la fin juin, les États de la zone avaient levé 1 417,84 milliards F CFA (2,15 milliards d’euros) dont 856,24 milliards de F CFA (1,3 milliard d’euros) en bons du Trésor et 561,60 milliards de F CFA (855 millions d’euros) en obligations. Avec respectivement 642 milliards de F CFA et 172 milliards de F CFA mobilisés durant le premier semestre, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont été les premiers et les principaux acteurs souverains du marché financier régional.

Cela devrait se poursuivre durant le second semestre, notamment avec les deux eurobonds de 500 millions de dollars que comptent émettre ces deux pays. Au total, les États de la région devraient lever 575,51 milliards de F CFA en bons du Trésor et 1 464,62 milliards de F CFA en obligations durant la seconde moitié de l’année. Les 8 pays de l’UEMOA devraient mobiliser 3 458 milliards de F CFA (5,2 milliards d’euros) en 2014, soit 479 milliards de plus que le montant annoncé au début de l’année et 52% de plus que les sommes mobilisées en 2014.

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Un marché régional limité

Cette dynamique, qui s’explique par les bonnes perspectives économiques de la zone (+7,2% de croissance prévue en 2014 selon la BCEAO), doit toutefois composer avec les limites du marché financier sous-régional.

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Interrogé sur les résultats mitigés de certains pays de la région sur ce marché, Jacques Assahoré, directeur général adjoint du Trésor public ivoirien, s’est voulu rassurant : « Les produits financiers ‘classiques’ des États ont plutôt bien réussi et ont été généralement sursouscrits. En revanche, dans le cas de l’emprunt ‘TPCI 6,5 % 2014-2022’ ou celui du Bénin, la maturité des obligations proposées, huit ans et trois ans respectivement, était légèrement supérieure à celles ordinairement mises sur le marché. Cela a pu surprendre certains investisseurs. »

Élargir la base d’investisseurs

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Présent à Abidjan dans le cadre d’une rencontre avec les banques locales, Adrien Diouf, directeur général d’UMOA-Titres, une nouvelle institution régionale créée en 2013 pour coordonner le recours aux marchés financiers des pays de l’UEMOA, reste optimiste. « Nous songeons à élargir la base des investisseurs, en cherchant à attirer les fonds d’investissements, les fonds de pensions de retraites ou les fonds souverains dans la zone », a-t-il indiqué à Jeune Afrique. Cette recherche de nouveaux investisseurs devrait être facilitée par les taux proposés par les États de l’UEMOA « Ceux-ci sont autour de 6%. Ce qui est un taux très attractif », a conclut le patron d’UMOA-Titres.

*Les pays membres de l’UEMOA sont : Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

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