Quand Sarkozy donne l’exemple aux Africains

Publié le 21 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Réunis en congrès le 21 juillet à Versailles, députés et sénateurs français devraient adopter une importante réforme de la Constitution de la Ve République (qui date de 1958). Parmi les modifications annoncées, l’une au moins devrait tout particulièrement retenir l’attention des Africains : elle concerne la limitation du nombre des mandats présidentiels. Si la réforme est adoptée, le chef de l’État ne pourra donc, à l’avenir, accomplir « plus de deux mandats consécutifs » à la tête du pays. Cette disposition a été introduite dans le projet à la demande expresse de l’Élysée.
Nicolas Sarkozy avait pris pour la première fois position sur ce point en novembre 2003, au plus fort de sa rivalité avec Jacques Chirac, son prédécesseur. « Une fois qu’on a donné ce qu’on se sent capable de donner pour son pays, sa ville ou sa circonscription, il est sage, par une limitation du nombre de mandats dans le temps, de laisser la place à d’autres », avait-il déclaré sur France 2. Par la suite, il a plusieurs fois réitéré cet engagement, notamment pendant sa campagne présidentielle victorieuse de 2006-2007. La promesse a donc été tenue.
Du même coup, Sarkozy prive un certain nombre de dirigeants africains d’un argument de poids. Combien de fois n’a-t-on pas entendu dans la bouche de tel ou tel président désireux de modifier la Constitution de son pays dans l’unique but de s’incruster au pouvoir une phrase du genre : « Même en France, qui est un modèle de démocratie, le nombre des mandats n’est pas limité » ? La rengaine est désormais sans objet. Il faudra en trouver une autre.

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