IFC et EDF s’associent pour électrifier les zones rurales

La Société financière internationale (IFC) et le groupe français EDF ont signé un accord pour le développement de solutions d’électrification hors réseau. À terme leur ambition est de permettre à près de 500 000 personnes vivant dans des zones rurales d’avoir accès à l’électricité.

Le potentiel photovoltaïque africain est considérable : par endroits, l’ensoleillement est tel qu’un même panneau photovoltaïque y produirait deux fois plus d’électricité qu’en Europe centrale. © Eranian Philippe/JA

Le potentiel photovoltaïque africain est considérable : par endroits, l’ensoleillement est tel qu’un même panneau photovoltaïque y produirait deux fois plus d’électricité qu’en Europe centrale. © Eranian Philippe/JA

Publié le 8 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

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IFC, membre du Groupe Banque Mondiale, et EDF, leader mondial de l’électricité ont signé le 3 juillet un accord pour le développement de solutions d’électrification hors réseau dans les pays en développement. À terme leur ambition est de permettre à environ 500 000 personnes vivant en zones rurales d’accéder à l’électricité.

Priorité : l’Afrique

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L’accord vise en priorité l’Afrique. Un projet pilote est en cours de développement au Bénin. Sa première phase consiste à fournir de l’électricité à près de 25 000 personnes grâce à l’installation d’un réseau hybride solaire-diesel et de centrales biomasse. Ce projet pourrait par la suite être répliqué au Mozambique, en Tanzanie. « L’électricité constitue un produit vital sans lequel aucun vrai développement n’est possible. L’accès à l’énergie des populations rurales, souvent les plus défavorisées, permet de réduire la pauvreté en développant les activités génératrices de revenus, mais aussi l’éducation, la santé, l’accès à l’eau… », a précisé Edouard Dahomé, Directeur Afrique et accès à l’énergie d’EDF.

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IFC et EDF entendent ensemble développer des modèles économiques décentralisées et financièrement équilibrés.

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« Cela fait près de 20 ans que nous travaillons sur ce type de projets avec la création de sociétés au Mali, en Afrique du Sud, au Maroc et au Botswana. Au total, EDF a apporté l’électricité à près de 500 000 personnes. Il est essentiel que le modèle économique soit adapté au contexte local. Le pré-paiement qui fonctionne par exemple en Afrique du Sud n’est absolument pas adapté au Mali, où les usagers paient une fois par an après avoir vendu leurs récoltes », explique Edouard Dahomé, Directeur Afrique et Accès à l’Energie d’EDF.

Partenaires

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IFC est également active dans ce domaine à travers son initiative « Lighting Africa » (éclairage hors réseau pour près de 7 millions de personnes) et a investi dans deux sociétés d’électrification rurale au Sénégal, dans les régions de Louga et de Saint-Louis.

Ces projets représentent en général un investissement d’une quinzaine de millions d’euros pour environ 20 000 clients financé en partie par l’aide au développement de bailleurs comme l’Agence française de développement ou la Banque mondiale. Ils peuvent inclure la participation d’investisseurs locaux comme c’est le cas au Sénégal où EDF est associé à la société MatForce dans les régions de Kaffrine, Tambacounda et Kedougou.

EDF Electrificationrurale projetsGagner en réactivité et en efficacité

En signant ce protocole d’accord, EDF et IFC espèrent raccourcir les temps de mise en œuvre des projets. Le périmètre de la coopération inclut la mobilisation de financements pour soutenir les projets identifiés et le cas échéant, la création d’un véhicule d’investissement commun pour financer les projets.

Actuellement, le nombre de personnes vivant sans électricité dans le monde est estimé à près de 1,3 milliard. « Au Sénégal, par exemple, si le taux d’électrification est en moyenne de 60 %, il tombe parfois à zéro dans certaines zones. En dehors des villes, le taux moyen d’électrification en Afrique n’est que de 12 % », illustre Bertrand Heysch De la Borde, directeur du département infrastructures pour l’Afrique de l’IFC.

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