Cameroun : les salaires des fonctionnaires augmentent de 5%
Le président camerounais, Paul Biya, a instauré une hausse de 5% du salaire des fonctionnaires. Cette décision, consécutive à la hausse des prix des carburants à la pompe, coûtera près de 30 milliards de F CFA (45 millions d’euros) annuellement.
La série de mesures d’accompagnement au récent réajustement à la hausse des prix des carburants à la pompe se poursuit. Ainsi, les salaires mensuels des fonctionnaires et agents publics augmentent de 5% à la suite d’un décret présidentiel, pris par Paul Biya le 07 juillet. Cette hausse dans la fonction publique – qui concerne plus de 200 000 personnes – prend effet à compter du 1er juillet. En d’autres termes, les personnels de la fonction publique en verront la traduction à la fin du mois courant.
Impact budgétaire
Dans la foulée, le président camerounais touche également à la structure du prix des carburants, en prenant une ordonnance qui réduit la taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSPP) et celles sur le stationnement et à l’essieu (poids lourds), ainsi que l’impôt libératoire. La TSPP passe de 120 à 80 F CFA pour le super et de 100 à 60 F CFA pour le gasoil.
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Ces décisions auront un impact sur le budget. « La revalorisation des salaires coûtera près de 30 milliards de F CFA en base annuelle, tandis la baisse de la TSPP impactera les finances publiques de l’ordre de 15 milliards de F CFA », précise Alamine Ousmane Mey, le ministre des Finances, sur les ondes de la radio d’État.
Concertations avec les syndicats
Une partie desdites mesures avait été annoncée dans le communiqué gouvernemental du 30 juin annonçant le changement des prix du super, du gasoil et du gaz domestique à compter du 1er juillet. Par ailleurs, le gouvernement poursuit ses concertations avec les syndicats pour trouver des solutions alternatives. La rencontre du samedi 05 juillet a conduit à la suspension du mot d’ordre de grève censé prendre effet deux jours plus tard.
Mais les syndicats, qui dénoncent une « décision unilatérale » du gouvernement, le somment de la reporter avant le début d’un véritable dialogue. La menace d’un débrayage le 10 juillet reste maintenue.
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