Sénégal : troisième mandat, affaire Karim Wade… Les raisons des limogeages en série
Trois hauts fonctionnaires ont été limogés en l’espace de quelques heures, ce lundi 21 octobre. Les deux premiers pour avoir lu un document ouvrant la voie à une révision du procès de Karim Wade. Le troisième pour avoir assuré publiquement que Macky Sall ne pourrait pas briguer un troisième mandat.
Macky Sall ne fait plus de cadeau sur les écarts de communication parmi les fonctionnaires de l’État. Ce lundi 21 octobre, trois d’entre eux ont été limogés, les deux premiers par le ministère de la Justice, l’autre par le président de la République, payant cher leurs cafouillages.
Samba Ndiaye Seck et Moustapha Ka, fonctionnaires auprès du Garde des Sceaux, ont ainsi été mis à la porte. Convoqués par le ministre de la Justice, le Directeur de cabinet du Secrétaire d’État chargé de la Promotion des droits humains et le Directeur des droits humains ont été remerciés pour avoir tenu « des déclarations qui ne sont pas conformes à la position officielle de l’État du Sénégal », selon un communiqué du ministère.
En cause ? La lecture, les 14 et 15 octobre, devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU, d’une note verbale de trois pages, datant du 19 janvier 2019, dont Jeune Afrique révélait l’existence dans son magazine du 20 octobre. Le document, ouvrant la voie à une révision du procès de Karim Wade et à d’éventuelles indemnisations répondait à l’injonction du comité onusien un an plus tôt d’accorder « une réparation intégrale » à l’ancien ministre.
Si elle confirme l’existence de la note verbale, une source proche du dossier assure que « l’État du Sénégal n’assume pas ce document, il le dénonce. L’exécutif ne peut ni réviser un procès ni indemniser Karim Wade ».
« Un débat surréaliste »
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