Or : « Les cours vont se stabiliser »

Magnus Ericsson, directeur associé chez SNL Metals & Mining, analyse l’évolution des cours de l’or pour « Jeune Afrique ».

Magnus Ericsson, directeur associé de SNL Metals & Mining. © Peter Knutson

Magnus Ericsson, directeur associé de SNL Metals & Mining. © Peter Knutson

Magnus Ericsson

Publié le 6 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

Le cours de l’or est reparti à la hausse depuis mai, pour atteindre 1 317,50 dollars l’once le 27 juin à Londres. Je pense que c’est avant tout lié aux tensions au Moyen-Orient (Syrie, Irak, Israël…) et, dans une moindre mesure, aux grèves dans les mines d’Afrique du Sud. À chaque crise politique, les prix montent.

Car l’or garde son rôle de valeur refuge : la joaillerie pèse plus de 50 % du marché. Les bijoux représentent une garantie pour l’avenir, notamment en Inde et au Moyen-Orient, les zones les plus consommatrices. Seuls 10 % à 15 % du métal sont utilisés à des fins industrielles, comme conducteur d’électricité.

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Stabilisation

Cours de lonce graphique Les-échosSur le long terme, sauf aléas politiques majeurs, je pense que nous allons vers une stabilisation des cours, autour de 1 300 dollars l’once. Un prix toujours élevé si l’on compare à 2009, quand il était encore sous la barre des 1 000 dollars.

La part de l’Afrique dans la production mondiale a beaucoup baissé, passant de 63 % en 1975, avec 746 tonnes d’or produites, à 18 % en 2013, avec 512 tonnes.

Derrière cette évolution, la diminution de la production sud-africaine (de 713 à 168 tonnes). Heureusement, cette baisse a été partiellement compensée par le développement des mines en Afrique de l’Ouest, qui ont produit 240 tonnes d’or en 2013.

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Grèves

Le continent pâtit d’une aversion des groupes aurifères pour les risques politiques, notamment les grèves, alors que des pays plus sûrs les attirent davantage. C’est le cas de la Chine – qui produit déjà presque autant que l’Afrique tout entière -, de l’Australie, de la Russie et des États-Unis, les quatre premiers producteurs du globe. 

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La relève africaine dans l’or pourrait venir de l’Égypte, devenue le huitième producteur du continent, et du Zimbabwe… si leurs situations politiques respectives s’éclaircissent.

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