Malaise à Kuala Lumpur
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Le 16 juillet, Anouar Ibrahim (63 ans), le leader de l’opposition, a été arrêté à son domicile alors qu’il s’apprêtait à se rendre de son plein gré à une convocation des autorités. Motif : une plainte pour sodomie déposée par un de ses anciens collaborateurs. Libéré sous caution le 17 juillet, le président du Parti de la justice (Keadilan) risque vingt ans de prison.
En 1998, une accusation du même ordre lui avait valu d’être limogé de son poste de vice-Premier ministre et de passer six ans derrière les barreaux avant d’être lavé de tout soupçon, en 2004, par la Cour suprême. Selon Ibrahim, ces affaires « fabriquées de toutes pièces » n’ont qu’un but : l’éloigner de la scène politique, où il s’est fait une spécialité de la lutte contre la corruption. L’inéligibilité qui le frappait depuis 1998 venant d’être levée, il envisageait de se présenter à une prochaine élection partielle.
Lors des législatives du mois de mars, l’opposition a remporté un beau succès : elle contrôle désormais cinq États de la confédération sur douze. Le Barisan Nasional, la coalition au pouvoir depuis plus de cinquante ans, a subi pour sa part une défaite historique en ne remportant que 62 % des sièges, contre 90 % il y a quatre ans.
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