Les bons comptes font les bons ennemis

Publié le 21 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Le New York Times (NYT) disait donc vrai. Interrogé le 15 juillet sur les statistiques avancées par le quotidien américain dans la longue enquête qu’il a consacrée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans son édition du 1er juillet, le ministre algérien de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, a répondu : « Le chiffre d'[Abdelmalek] Droukdel [l’émir d’AQMI, NDLR] n’est pas loin de la réalité. »
Citant des sources américaines, le NYT avançait en effet qu’entre 300 et 400 membres d’AQMI étaient encore actifs en Algérie, principalement dans les montagnes situées à l’est d’Alger, et que l’organisation pouvait toujours compter sur le soutien d’un réseau de quelque 200 personnes dans le reste du pays.
Le 15 juillet toujours, Ali Tounsi, le patron de la police algérienne, a indiqué, lui, que la lutte contre le terrorisme était entrée dans sa phase finale. « Nous étions jusqu’à présent en phase de résistance. Désormais, nous sommes passés à l’offensive ! On les a eus ! » a-t-il annoncé triomphalement, à l’occasion d’une cérémonie de promotion organisée à Boumerdès (35 km à l’est d’Alger) en l’honneur de 18 policiers engagés dans la lutte contre la subversion. « Nous sommes aujourd’hui capables de savoir ce que les terroristes planifient, a ajouté Tounsi. D’ici peu, nous serons même en mesure d’anticiper leurs actes. »
Bien qu’affaiblie par les désertions et les coups que lui ont portés les services de sécurité, AQMI reste toutefois une menace quotidienne en Algérie. Depuis le ralliement de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à l’organisation Al-Qaïda en septembre 2007, attentats kamikazes, attaques-suicides et menaces contre les intérêts étrangers se sont multipliés dans le pays.

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