Le gène tueur d’Africains

Publié le 21 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Selon les résultats d’une étude anglo-américaine publiés à la mi-juillet dans la revue Cell Host & Microbe, une altération génétique fréquente chez les personnes d’ascendance africaine – et quasi absente chez les autres – améliorerait la protection contre l’une des formes du paludisme (causée par le Plasmodium vivax), mais accroîtrait dramatiquement la vulnérabilité au VIH/sida.
Convaincus que les comportements sexuels et les facteurs socio-économiques ne suffisent pas à expliquer les variations géographiques de la prévalence du virus – un tiers des malades, soit plus de 25 millions, sont d’origine subsaharienne -, les chercheurs explorent depuis plusieurs années l’hypothèse d’éventuelles mutations génétiques.
Le gène récemment identifié interfère dans le combat contre le virus dès les premiers temps de l’infection et serait la cause de plusieurs millions de cas de sida sur le continent. Il code la protéine Darc (Duffy Antigen Receptor for Chemokines), qui, à la surface des cellules, est chargée de réguler dans le sang le niveau des chémokines (molécules qui stimulent la migration des leucocytes). Chez les Africains porteurs de la mutation de ce gène, soit 90 % de la population subsaharienne, la protéine Darc n’est pas exprimée à la surface des globules rouges. L’étude montre que la mutation augmente de 40 % le risque d’infection. Et que la présence de ce gène serait responsable de 11 % d’infections supplémentaires en Afrique.

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