Quand Miloud Chaabi a misé sur l’Afrique

Libye, Sénégal, Côte d’Ivoire… Indésirable au Maroc sous Hassan II, Miloud Chaabi a misé sur les pays du continent dès les années 1970.

Certaines des activitées lancées par Miloud Chaabi, en Tunisie et en Egypte notamment, sont encore actives. © Ynna Holding

Certaines des activitées lancées par Miloud Chaabi, en Tunisie et en Egypte notamment, sont encore actives. © Ynna Holding

Publié le 17 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

Bien qu’on ne le retrouve pas dans les tournées africaines de Mohammed VI, Miloud Chaabi fait partie des premiers hommes d’affaires marocains à être partis à la conquête de l’Afrique. Il est même l’un des capitaines d’industrie qui connaissent le mieux le continent.

Dès les années 1970, l’homme investit en Libye, en Égypte, en Tunisie, au Sénégal, au Mali, en Mauritanie et en Côte d’Ivoire en lançant des projets immobiliers, en remportant de gros marchés de travaux publics ou en installant des unités industrielles. Certaines d’entre elles sont toujours actives, notamment en Tunisie (PVC et caoutchouc) et en Égypte (batteries électriques).

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Exil

« Ce n’était pas un choix stratégique à proprement parler, mais une nécessité, une sorte d’instinct de survie », estime un proche de la famille. Persona non grata sous Hassan II en raison de son franc-parler et de son indépendance, Miloud Chaabi s’est lancé dans la conquête africaine un peu malgré lui. Une période d’exil économique sur laquelle l’homme ne souhaite pas trop s’étaler et qui constitue l’une des zones d’ombre de son parcours.

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« Il y avait de la répression. Je suis alors parti à l’étranger et j’ai levé le pied concernant mes activités en Afrique », racontait en 2012 le milliardaire au magazine marocain TelQuel, sans en dire plus.

Engagements

Aujourd’hui encore, son groupe continue de miser sur le continent. En Guinée équatoriale, il a obtenu un gros marché de construction de logements pour 33 millions d’euros. Mais l’affaire a tourné court.

« Le groupe Chaabi n’a pas respecté ses engagements. Le projet devait être livré en 2007, on est en 2014 et les travaux ne sont pas encore achevés », explique une source proche du dossier. Un dossier qui agace en haut lieu, aussi bien à Malabo qu’à Rabat, et que les Chaabi refusent de commenter.

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