Grand-messe à Sydney

Publié le 21 juillet 2008 Lecture : 2 minutes.

Depuis Cologne, en août 2005, la croix des Journées mondiales de la jeunesse a voyagé. Entre janvier et novembre 2007, elle a parcouru l’Afrique, du Sénégal à la Tanzanie, avant de rejoindre l’Océanie et de débarquer le 14 juillet dans le port de Sydney.
Les JMJ ont été créées en 1984 par Jean-Paul II. Leur 23e édition a attiré dans la mégalopole australienne davantage d’étrangers – en provenance de 170 pays – que les jeux Olympiques de 2000.
Dès la cérémonie d’ouverture, le 15 juillet, le secrétaire adjoint du Conseil pontifical comptait ses ouailles avec enthousiasme : « Nous avons déjà plus de jeunes que prévu. Il y avait 205 000 inscrits et, depuis trois jours, 30 000 sont arrivés sans inscription. On dépassera les 300 000 pour la veillée de samedi et le demi-million pour la messe de clôture, dimanche. Pas mal pour l’Australie ! » Mais le record de 1995, à Manille, reste à battre : 3 millions de participants.
Arrivé à Sydney le 13 juillet, Benoît XVI s’est d’abord reposé de son voyage dans une résidence de l’Opus Dei. Après quoi, du 17 au 20, il a prononcé pas moins de neuf discours, assisté à une veillée et célébré la grand-messe de clôture. Ce déplacement du Saint-Père était le neuvième en trois ans et le quatrième de portée internationale après les JMJ de Cologne (2005), son séjour en Turquie (2006) et sa récente visite aux États-Unis (en avril dernier).
Un gros effort financier et diplomatique a été fourni par les églises et les autorités régionales pour que les communautés les plus pauvres du Sud puissent participer au JMJ. Papouasie, Fidji, Samoa, mais aussi Inde, Chine, Birmanie les délégations du Pacifique et d’Asie ont été à l’honneur. Cette solidarité s’est étendue aux autres églises du Sud, y compris africaines. Parmi les 4 000 Africains présents, beaucoup ont bénéficié de dons de l’Australie et d’associations comme l’Aide à l’Église en détresse, qui a financé le voyage de 44 jeunes Soudanais. À titre de comparaison, 30 000 Latino-Américains avaient fait le déplacement.
Nombre de jeunes Africains ont été rebutés par le coût du voyage (3 000 euros) et les tracasseries administratives : pour obtenir un « visa JMJ », tous les Subsahariens devaient en effet se rendre à l’ambassade d’Australie à Pretoria ! Résultat : seuls 4 Burkinabè ont pu se rendre à Sydney, contre, par exemple, 4 000 Français. L’Afrique, qui compte 160 millions de catholiques (contre 1,2 million en Océanie et 118 millions en Asie) est le seul continent à n’avoir jamais organisé de JMJ.

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