Feu vert pour la Chine
La Chine, qui bataillait sur ce dossier depuis des années, a finalement eu gain de cause. Le 16 juillet, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) l’a autorisée à importer de nouveau de l’ivoire. Selon le comité permanent de ladite Convention, qui regroupe 171 pays, la Chine offre désormais suffisamment de garanties en matière de contrôle de la contrebande et des trafics illégaux.
Pékin pourra donc acheter 108 tonnes d’ivoire prélevées sur les stocks de l’Afrique du Sud (51 t), du Botswana (43,6 t), de la Namibie (9,2 t) et du Zimbabwe (3,7 t), les seuls pays africains autorisés à écouler ponctuellement une partie de leurs réserves « provenant d’animaux morts de causes naturelles ou éliminés sélectivement ». En juin 2007, le Japon avait été le premier à recevoir le feu vert de la Cites pour l’achat de 60 tonnes, dans ces mêmes pays. Pour exceptionnelle qu’elle soit, cette décision inquiète les ONG. Le commerce de l’ivoire est interdit depuis l’adoption, en 1989, de la Convention dite de Washington. Or « 20 000 pachydermes continuent d’être illégalement abattus chaque année à la faveur d’une demande incontrôlable venue d’Asie, estime Bernard Derty, responsable de l’antenne France du Fonds international pour la protection de la faune (IFAW). Et la décision de la Cites ne fera que favoriser ce phénomène. »
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