Mali : cinq membres d’un groupe signataire de l’accord de paix de 2015 tués

Le groupe songhaï Ganda Izo, signataire de l’accord de paix de 2015 au Mali, a perdu 5 de ses membres. Ils auraient été tués mercredi par des djihadistes présumés, selon le secrétaire général du mouvement.

Lancement opérationnel de la première patrouille mixte, formée de soldats maliens, de combattants de groupes progouvernementaux et de l’ex-rébellion, à Gao, le 23 février 2017. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Lancement opérationnel de la première patrouille mixte, formée de soldats maliens, de combattants de groupes progouvernementaux et de l’ex-rébellion, à Gao, le 23 février 2017. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Publié le 26 octobre 2019 Lecture : 1 minute.

« Le site de manganèse à Tassiga (a été) attaqué, cinq éléments du mouvement d’autodéfense ont été tués par les assaillants », a indiqué le secrétaire général Abdourahmane Diallo, en précisant que les victimes, membres de Ganda Izo, étaient chargées de sécuriser cette mine située à une quarantaine de kilomètres d’Ansongo et à une soixantaine de la frontière nigérienne.

L’attaque est le fait « des groupes terroristes », terme qui désigne habituellement les organisations jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe État islamique qui sévissent dans le nord et le centre du Mali malgré la présence depuis des années de forces internationales, a encore affirmé Abdourahmane Diallo.

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Mouvement d’autodéfense

Ganda Izo est un groupe armé créé en 2009, se présentant comme un mouvement d’autodéfense des Songhaï, un peuple de la vallée du fleuve Niger. Comme son prédécesseur Ganda Koy dans les années 1990, Ganda Izo a été utilisé par les autorités pour combattre, dans la région de Gao, les séparatistes touareg en 2012.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement.

Cependant, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts.

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