RDC : chargée de désigner le nouveau président de la Ceni, la société civile dénonce les pressions politiques

Les tractations s’intensifient autour de la désignation des futurs membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et du successeur de Corneille Nangaa, à la tête de l’instance en charge d’organiser les élections. L’institution reste néanmoins toujours contestée pour son manque d’indépendance.

Une femme vote lors de l’élection présidentielle en 2011. (Illustration) © DR/Monusco

Une femme vote lors de l’élection présidentielle en 2011. (Illustration) © DR/Monusco

Publié le 28 octobre 2019 Lecture : 3 minutes.

Qui succédera à Corneille Nangaa à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en RDC ? Alors que le mandat des animateurs de l’institution s’est achevé en juin, les discussions se poursuivent dans la plus grande discrétion entre les huit confessions religieuses du pays qui, comme l’exige la loi, doivent élire le président de l’instance en charge d’organiser les élections.

« Après avoir pré-sélectionné un candidat, chaque confession religieuse doit le présenter au niveau de la plateforme pour que nous puissions trouver un consensus », explique le pasteur Éric Nsenga Nshimba, porte-parole de l’Église du Christ au Congo (ECC, principale force protestante en RDC), précisant que les trois principaux critères sont « le savoir-vivre, le savoir-être et le savoir-faire ». De son côté,le  secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo Donatien N’shole insiste sur l’importance de la « dignité » des différents candidats afin de mener à bien les prochaines échéances électorales.

La centrale électorale congolaise reste néanmoins toujours contestée pour son manque de transparence et d’indépendance. Les tractations actuelles autour du successeur de Corneille Nangaa sont soumises à des pressions, affirme le porte-parole de l’ECC qui met en garde la classe politique contre toute tentative d’imposer un candidat aux confessions religieuses. « Nous voulons éviter les erreur du passé », déclare-t-il, faisant allusion au « manque d’unanimité » et à la « mainmise des dirigeants politiques » qui ont caractérisé la désignation des précédents présidents de la Ceni : Apollinaire Malu Malu, Daniel Ngoy Mulunda et Corneille Nangaa. « Les politiques ont tenté de nous imposer des candidats et nous faisons tout ce qui est en notre possible pour que cela n’arrive plus ».

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