Suivez le guide !

Ici, peu de merveilles architecturales devant lesquelles s’extasier. Genève séduit ses visiteurs avant tout par son étonnante diversité culturelle.

Publié le 21 juillet 2003 Lecture : 4 minutes.

Genève la cosmopolite est aimée des touristes, en témoigne le flot de visiteurs qui se déverse dans la gare, au cur de la cité. C’est d’ailleurs là un excellent point de départ pour partir à la découverte de la ville. Mais avant, prenez le temps de faire une
halte à la terrasse du Café de Paris réputé pour ses entrecôtes et d’examiner le plan et les bonnes adresses fournies par l’Office du tourisme. À quoi ressemble Genève ? Comme le souligne Jean-Robert Probst, auteur d’un guide sur la Suisse (voir « À savoir »), la ville paraît résolument moderne, loin de l’image d’Épinal que d’aucuns s’en font encore :
Pas de berger, pas de montagnes même si elles sont très proches), pas de troupeaux de chèvres dans les rues de la ville. Mais de prestigieux hôtels, quantité de boutiques de luxe et des banques à chaque coin de rue. La première impression que vous aurez de Genève en descendant la célèbre rue du Mont-Blanc n’est pas très champêtre. »
En effet. Engagez-vous dans cette rue du Mont-Blanc. On ne peut pas la rater : son entrée est marquée par deux statues inspirées de l’Égypte antique, uvre d’un artiste français
du XIXe siècle. La voie, piétonne, offre un rapide aperçu de la diversité culturelle locale. Immigrés pakistanais, employés portugais, familles éthiopiennes, brésiliennes ou asiatiques et autres accordéonistes roumains s’attardent dans les cafés, tandis que de jeunes cadres dynamiques en costume croisé courent à leurs affaires. Hôtel suisse, vendeur de döner kebab turc, bureau de change anglais, fast-food américain des enseignes de toutes origines défilent, disputant la clientèle à quelques magasins de souvenirs
proposant, évidemment, des couteaux suisses et des articles d’horlogerie haut de gamme.
Ces produits ont d’ailleurs fait plus pour la réputation de Genève que ses richesses architecturales. En dehors du Palais des Nations unies, on ne compte que quelques grands
monuments. Au cur de l’agréable vieille ville, idéale pour une promenade, se dresse la cathédrale Saint-Pierre. Construite entre 1160 et 1232, l’édifice mélange, depuis les rénovations du XVIIIe siècle, les styles gothique, roman (pour les voûtes), et gréco-romain (le fronton). Ouverte à la visite depuis quelques années, ses fondations et son site archéologique restent des plus spectaculaire. En contrebas des fortifications, dans l’ancien parc botanique des Bastions, a été élevé au début du XXe siècle un mémorial à la gloire du protestantisme : le mur des Réformateurs 100 m de long sur 10 de haut. Y figure, entre autres, l’austère Jean Calvin, initiateur de la « Rome protestante », comme on appelait alors la citérefuge.
Genève compte toutefois une vingtaine de musées dignes d’intérêt. Le musée Rath, sur la place Neuve, propose régulièrement des expositions d’artistes du XXe siècle ; la maison Tavel, la plus ancienne demeure genevoise, présente l’histoire de la ville ; le musée d’Art et d’Histoire expose des collections gréco-romaines ou égyptiennes. Plus récents, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge met en scène de manière saisissante la détresse des hommes face à la guerre, tandis que le musée d’Art moderne et contemporain ouvre un bel espace aux courants artistiques de ces quarante dernières années.
Mais les véritables emblèmes de la ville sont à chercher ailleurs, preuves du fameux savoir-faire genevois. « Par temps calme, d’avril à octobre, vous pouvez admirer le panache du célèbre jet d’eau, raconte Jean-Robert Probst. À l’origine, un modeste jet d’eau sous pression s’échappait quotidiennement du côté [du port] des Forces motrices. Ce n’est qu’en 1891 que les édiles genevois ont décidé la création du fameux symbole de la
ville à son emplacement actuel » Translucide, culminant à plus de 140 m de haut, c’est le monument le plus photographié de la ville. L’incontournable horloge florale se trouve sur la même rive, à l’entrée du Jardin anglais et juste avant le pont du Mont-Blanc. Sa mécanique complexe et son cadran piqué de milliers de plantes marquant le cours du temps rappellent aux étourdis que nous sommes dans l’une des principales places de l’horlogerie
de luxe.
Bien que Genève soit une des destinations les plus chères au monde, elle attire environ un million de visiteurs par an, qui y passent en moyenne entre deux et trois nuitées. En général, ces touristes disposent d’un fort pouvoir d’achat. Les Américains, les Anglais, et les Français représentent à eux seuls le tiers des flux, suivis par les Japonais, un peu moins nombreux en 2002 (61 093) qu’en 2001 (82 410). Viennent ensuite les Allemands, les Italiens et les Espagnols (plus de 40 000), tandis que les ressortissants des pays du Golfe, dont le nombre se stabilise autour de 25 000, remportent la palme des plus longs
séjours, avec une semaine en moyenne. Ce qui laisse largement le temps de faire quelques emplettes et de profiter du calme genevois

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