Pour des universités régionales en Afrique

Publié le 21 juillet 2003 Lecture : 1 minute.

Il ne se passe de semaine, il ne se passe de mois où l’on n’entende parler d’un projet d’université dans tel ou tel État africain.
Pouvons-nous prétendre répandre aujourd’hui trente universités africaines avec ces rares hommes de science et de réflexion que sont les professeurs, avec ces minutieux laboratoires, ces bibliothèques patiemment construites et tout ce matériel coûteux qui font déjà défaut dans quelques universités européennes par exemple ?
Malgré notre volonté maintes fois proclamée d’Unité africaine, la fierté du drapeau et un je ne sais quel complexe né de pressions nationales diffuses nous poussent à souhaiter une université par État… Sinon une université, du moins une école d’administration pour trente fonctionnaires, un centre de journalisme pour dix chroniqueurs, un institut d’études sociales pour quelques éclaireurs…
Et pourtant, nous pourrions avoir tout cela si, érigeant ensemble des plans de coopération, nous acceptions dans un esprit d’unité de ne rien créer, de ne rien développer sans l’assurance formelle qu’il s’agit d’une institution commune.
Si nous faisions cela, quelle révolution en Afrique en matière d’éducation !
– Vous verriez s’affirmer à Dakar, Le Caire, Yaoundé, Ibadan, Accra, des universités authentiquement africaines où l’enseignement pourrait être donné à la fois en anglais, en français, en arabe.
– Vous verriez fleurir à Cotonou, Monrovia ou Tunis, un centre africain de formation et d’études diplomatiques.
Cette reconversion, non seulement serait dans la ligne de nos idées, de nos déclarations et de nos conférences, mais encore favoriserait le brassage des intelligences et des coeurs sans lequel l’Unité africaine resterait un voeu pieux.

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