Côte d’Ivoire et Ghana : les chocolatiers consentent au prix minimum pour les producteurs de cacao
Avec l’achat par Olam de 100 000 tonnes de cacao incluant le différentiel de revenu décent qu’ils revendiquent depuis le mois de juin, le Ghana et la Côte d’Ivoire peuvent se targuer d’avoir remporté une victoire à Berlin à la rencontre de la Fédération mondiale du cacao.
Le cacao africain à l’heure du « new deal » ?
Au sein du continent, qui représente plus de 75 % de la production mondiale du cacao, les ententes entre pays producteurs comme le Ghana et la Côte d’Ivoire ont conduit les géants du secteurs à revoir leur prix d’achat à la hausse. Quelle sera la prochaine étape ?
La Côte d’Ivoire et le Ghana sont parvenus les 23 et 24 octobre à Berlin, lors des rencontres de la Fondation mondiale du cacao, à obtenir l’accord des géants mondiaux du chocolat pour l’achat avec un surplus de 400 dollars la tonne de cacao pour la récolte 2020-2021, qui sortiront des plantations en octobre 2020.
La mesure, annoncée conjointement par la Côte d’Ivoire et le Ghana en juin 2019, et consistant en l’ajout d’un différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars par tonne et l’instauration d’un prix plancher de 2 600 dollars la tonne, faisait jusque-là l’objet d’une forte réticence de la part des chocolatiers, dont les achats par anticipation étaient encore annoncés en baisse au début du mois d’octobre.
L’annonce vendredi 25 octobre par Reuters de l’achat par anticipation de 100 000 tonnes de cacao de la part du géant singapourien de l’agroalimentaire Olam, avec le DRD, auprès du Conseil du café-cacao (CCC) ivoirien, conforte la Côte d’Ivoire comme le Ghana dans leur initiative d’ « Opep » du cacao, ces deux pays concentrant plus de 60 % de la production mondiale.
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