Jamais trop intelligent !
Publié le 21 juillet 2003 Lecture : 1 minute.
La presse financière et boursière rend l’âme. La presse économique est à la peine. La presse d’information générale se mobilise pour combattre l’ennemi de demain : la presse gratuite. Pour survivre à ce marasme, il faudra être performant, innovant et/ou… intelligent.
INTELLIGENT : un qualificatif pour le moins provocateur dans la médiocrité ambiante. C’est pourtant à l’heure où il est d’usage de niveler par le bas que Béchir Ben Yahmed, fondateur du Groupe Jeune Afrique, propose, lui, de nous élever avec « La Revue de l’intelligent » qu’il vient de publier. Sous-titrée « Pour l’intelligence du monde », B.B.Y. – comme on l’appelle – explique dans le n° 1 l’histoire et la signification de ce titre « quelque peu prétentieux ». Une histoire d’amitié d’abord, mais surtout un de ces projets qui, s’ils ne changent pas la face du monde, aident à mieux le comprendre, donc à garder espoir en l’homme…
Quand, en 2001, le président de J.A. rebaptise son hebdomadaire international l’intelligent – au grand dam de son entourage -, il sait qu’il est enfin en mesure de tenir un pari vieux de douze ans : créer sur le modèle du titre américain Foreign Affairs une revue de même niveau en langue française. « Puisque aucun éditeur ne se décidait à le faire, je me suis dit que je n’étais pas plus « manchot » qu’un autre et pouvais « me dévouer » », écrit B.B.Y. !
4- enfin, « La Revue de l’intelligent », c’est tous les deux mois : une revue + un livre inédit. Un concept sabordé, malgré les tentatives du Point, par les diffuseurs de presse. Le premier numéro tient ses promesses. Et même si les suivants rencontreront certainement bien des aléas, saluons le « culot » de Béchir Ben Yahmed qui reste peut-être un des derniers patrons de presse digne de ce nom !
