Semaine du 20 juillet

Publié le 21 juillet 2003 Lecture : 5 minutes.

Sénégal
Musée des civilisations noires
Le président sénégalais Abdoulaye Wade a annoncé, le 15 juillet, lors d’un symposium littéraire organisé à Dakar par l’Association des écrivains du Sénégal, qu’il poserait, le 18 juillet, la première pierre d’un musée des Civilisations noires. Une « idée chère » au premier président du pays, Léopold Sédar Senghor. La réalisation de ce musée avait été évoquée lors du Festival mondial des arts nègres organisé à Dakar, en 1966, par Senghor.

Mali
Préserver le fleuve Niger
Arrêter de faire du fleuve Niger un dépotoir à ciel ouvert. Telle est la volonté des autorités maliennes, qui s’inquiètent de la pollution croissante et de l’ensablement de ce fleuve de 4 200 km, principal pourvoyeur en eau d’irrigation du pays. Le ramassage des ordures, la création de deux décharges « sécurisées » et l’arrêt des activités polluantes des artisans le long des rives font partie des premières mesures prises pour assainir le « Djoliba ».

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États-Unis
Triste record
Les deux tiers des exécutions de mineurs recensées au cours des dix dernières années dans soixante-dix pays ont eu lieu aux États-Unis, selon un rapport d’Amnesty International rendu public le 18 juillet. Sur les 22 588 exécutions recensées entre 1994 et 2002 par cette organisation internationale de défense des droits de l’homme, dix-neuf ont concerné des mineurs, dont douze aux États-Unis. Amnesty signale qu’environ quatre-vingts prisonniers attendent d’être exécutés pour des crimes commis lorsqu’ils avaient 16 ou 17 ans. Ces homicides, souligne le rapport, sont « illégaux au regard du droit international ».

Grande-Bretagne
Ali le comique en DVD
Les discours d’Ali le Comique enfin en DVD ! Virgin commercialise, en Grande-Bretagne, un florilège des interventions télévisées de Mohammad Saïd al-Sahhaf. L’ancien ministre irakien de l’Information doit son surnom aux propos surréalistes qu’il avait l’habitude de tenir. La veille de la chute de Bagdad, le 9 avril, il affirmait, par exemple, que « les troupes américaines étaient en déroute ».

Belgique
Un pas en arrière
Bruxelles choisit l’apaisement. Le gouvernement de centre gauche a décidé, le 12 juillet, d’abroger la loi dite de « compétence universelle » et de la remplacer par un texte à la portée moins étendue. Il devrait être adopté d’ici à la fin du mois. La loi à laquelle vient de renoncer la Belgique permettait à ses tribunaux de juger les auteurs de crimes de guerre, de génocide ou de crimes contre l’humanité, quels que soient l’endroit où ils ont été commis et la nationalité des auteurs ou des victimes. Elle avait notamment assombri les relations de Bruxelles avec les États-Unis et Israël.

Prix
Bertini, Championne de la lutte contre la faim
Catherine Bertini, sous-secrétaire générale des Nations unies et directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), a reçu, le 16 juillet, le Prix mondial de l’alimentation, d’une valeur de 250 000 dollars (environ 223 000 euros). La lauréate a été récompensée pour son action contre « la famine à l’échelle mondiale », et en Irak particulièrement. Le prix a été créé en 1986 par Norman Borlaug, Prix Nobel de la paix en 1970.

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Palestine
Chantage à l’américaine
Le 15 juillet, le Congrès américain a voté les budgets dédiés à l’aide extérieure. Particulièrement élevés par rapport à ceux des années 1990, ils contiennent pourtant quelques restrictions, notamment pour les Palestiniens. Les représentants ont décidé de conditionner leur aide à la signature d’un traité de paix avec Israël et au démantèlement de tous les réseaux terroristes. Pour la Maison Blanche, très inquiète, cette mesure met en danger la feuille de route.

Maroc
La parole aux jeunes
« La promotion de l’action des jeunes pour la tolérance, la solidarité et le développement durable » sera le thème de la IIe édition du Congrès mondial des jeunes, qui se tiendra du 16 au 28 août à Casablanca (Maroc). Plus de 1 000 personnes âgées de 15 à 25 ans, en provenance de quelque 140 pays, seront réunies à l’initiative du Forum des jeunes Marocains du IIIe millénaire et de l’ONG Peace Child International, avec l’appui d’institutions publiques et privées nationales, mais aussi de l’Union européenne ou encore de la Banque mondiale. Renseignements sur www.maroc2003.org

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Apparition royale

Chine
La croissance victime du SRAS
Palais royal de Rabat, le 17 juillet 2003. Son Altesse royale Lalla Salma, l’épouse du roi du Maroc Mohammed VI, effectue l’une de ses premières sorties publiques depuis son mariage en juillet 2002. Ici, entre son époux (à g.) et le prince Moulay Rachid. L’économie chinoise a enregistré durant le deuxième trimestre 2003 une croissance de 6,7 %, soit le plus faible taux depuis onze ans. Le secteur des services, dans son ensemble, ainsi que celui de l’agriculture ont été particulièrement touchés par les conséquences de l’épidémie de sras. Le gouvernement s’attend maintenant à ce que les exportations subissent à leur tour, dans les mois à venir, le contrecoup suite à un ralentissement des échanges commerciaux entre la Chine et le reste du monde. Pékin reste toutefois confiant et espère toujours atteindre les 7 % de croissance fixés comme objectif pour l’ensemble de l’année 2003.

Irak
Les GI’s ont le blues
Les GI’s en ont marre et le font savoir. Démoralisés, fatigués de servir en Irak, plusieurs d’entre eux se sont exprimés, le 16 juillet, sur la chaîne américaine ABC News dans l’émission à succès Good Morning America. Tous appartiennent à la troisième division d’infanterie (la première unité à avoir pénétré dans Bagdad). Ces boys attendent depuis plusieurs mois de rentrer chez eux et disent ne plus croire en l’armée. « Si Donald Rumsfeld était là, a affirmé l’un d’eux, je lui demanderais de démissionner. »

Diplomatie
Mahmoud Abbas à la Maison Blanche
Le 25 juillet, le président américain George W. Bush aura l’occasion de découvrir ce qui est pour lui un oiseau rare : un dirigeant palestinien. Ayant, à la différence de ses prédécesseurs et de tous les responsables européens (sauf Silvio Berlusconi) boycotté Yasser Arafat, il s’est finalement résolu à recevoir Mahmoud Abbas. Ce qui ne lui rendra pas nécessairement la tâche plus facile. Le Premier ministre palestinien le pressera de s’engager plus énergiquement dans la mise en oeuvre de la « feuille de route ». Deux sujets particulièrement sensibles : le démantèlement de quelque soixante colonies « sauvages », quand les rares « avant-postes » évacués par Tsahal sont aussitôt remplacés par d’autres ; et la libération d’un plus grand nombre de prisonniers palestiniens, faute de quoi le Hamas et le Djihad risquent de rompre une trêve laborieusement négociée.

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