Guinée-Bissau : le président Vaz persiste et défie la communauté internationale

Le président de la Guinée-Bissau José Mário Vaz a nommé jeudi 31 octobre un nouveau gouvernement, continuant ainsi de défier la communauté internationale, qui refuse le limogeage de la précédente administration.

Le président José Mário Vaz en 2014 (image d’illustration). © Sylvain CHERKAOUI pour Jeune Afrique

Le président José Mário Vaz en 2014 (image d’illustration). © Sylvain CHERKAOUI pour Jeune Afrique

Publié le 31 octobre 2019 Lecture : 1 minute.

José Mário Vaz persiste et signe, maintenant le pays en état de crise politique chronique et nourrissant l’incertitude sur la tenue de l’élection présidentielle à la date prévue du 24 novembre. La Guinée-Bissau avait de fait deux gouvernements jeudi, celui démis cette semaine par le président n’acceptant pas de céder la place.

Après avoir remercié le gouvernement Gomes avec effet immédiat lundi soir, et nommé mardi Faustino Imbali nouveau Premier ministre, le président a publié jeudi un décret portant nomination de 17 ministres et 14 secrétaires d’État. Nombre de membres de ce cabinet avaient servi dans un gouvernement de transition après le coup d’État de 2012.

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Condamnations internationales

Le mandat de José Mário Vaz lui-même a expiré en juin, mais la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), médiatrice de la crise, a accepté qu’il reste à son poste jusqu’à la présidentielle. Il est candidat à sa propre succession.

Ses agissements ont été fermement désavoués par la Cedeao, l’ONU, l’Union africaine, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) ou encore l’Union européenne. Elles affirment leur attachement au processus fixé en juin par la Cedeao, chargeant le gouvernement démis lundi de préparer la présidentielle et de diriger jusque-là les affaires du pays.

La situation devait être évoquée jeudi au cours d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU à New York. Si le président Vaz a assuré que la présidentielle aurait bien lieu le 24 novembre, l’incertitude plane désormais sur le respect du calendrier.

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