Du coton transgénique au Burkina ?
Publié le 21 juillet 2003 Lecture : 1 minute.
Le Burkina Faso va-t-il cultiver du coton génétiquement modifié ? La rumeur de semis en champs isolés persiste, notamment relayée par la presse locale. Pourtant, la Sofitex – la société burkinabè qui distribue les graines et exporte le coton – et Monsanto (la firme américaine à l’origine du germe transgénique) nient avoir commencé le moindre essai.
Comptant parmi les plus importants producteurs de coton du continent, le Burkina est aussi l’un des plus pauvres. Près de 60 % des recettes de l’État proviennent de l’or blanc. Un secteur économique essentiel, qui emploie quelque 2,5 millions personnes pour une population totale d’environ 11 millions d’habitants. Mais chaque année, deux fléaux détruisent la moitié de la production : une sécheresse récurrente et une chenille particulièrement vorace, l’Helicoverpa. À l’arrivée, un rendement faible à l’hectare – 1,1 tonne.
L’Afrique du Sud, où le coton transgénique est cultivé depuis 1998, connaît un accroissement de 20 % de ses rendements à l’hectare. Encouragé par ces résultats prometteurs, le gouvernement burkinabè a déjà signé une convention de recherche avec Monsanto.
