Ebola : introduction imminente du deuxième vaccin en RDC et au Rwanda

Les autorités sanitaires congolaises ont annoncé vendredi que le deuxième vaccin contre le virus Ebola doit être introduit « au plus tard mi-novembre » en RDC et au Rwanda.

Dans un centre de traitement d’Ebola, à Beni, le 13 juillet 2019. © Jerome Delay/AP/SIPA

Dans un centre de traitement d’Ebola, à Beni, le 13 juillet 2019. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 1 novembre 2019 Lecture : 1 minute.

« Les 500.000 doses d’Ad26-ZEBOV-GP, un vaccin contre la maladie à virus Ebola fabriqué par la filiale belge de Johnson & Johnson sont attendues en RDC au plus tard lundi », a déclaré le Dr Jean-Jacques Muyembe, le chef des experts en charge de la lutte contre Ebola en RDC.

« Nous utiliserons ce deuxième vaccin dans l’intervalle du 10 au 15 novembre 2019. Au plus tard mi-novembre, l’opération sera simultanément lancée en RDC et au Rwanda » a-t-il ajouté indiquant que du côté congolais, « les premières vaccinations auront lieu à Goma (Nord-Kivu, est) ».

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« Nous étions en concertation avec nos collègues rwandais hier (jeudi). Ils ne sont pas encore prêts pour cette opération. Nous mettons à profit ce temps pour poursuivre la formation de nos agents », a-t-il ajouté.

Initialement, l’introduction du deuxième vaccin était prévue début novembre. Deux communes « à risque » de Goma, Majingo et Kahembe, habitées majoritairement par des personnes originaires de Beni, l’un des épicentres de l’épidémie, ont été choisies pour la phase introductive du deuxième vaccin qui a aussi pour cible des petits commerçants congolais effectuant des traversées quotidiennes au Rwanda.

Opposition à l’introduction d’un deuxième vaccin

Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 245.520 personnes ont été vaccinées avec le seul vaccin utilisé, le rVSV-ZEBOV-GF, fabriqué par le laboratoire américain Merck Sharpe and Dohme, selon le bulletin du ministère de la Santé sur l’évolution de l’épidémie daté de jeudi.

L’ancien ministre congolais de la Santé, inculpé de détournement, le Dr Oly Ilunga, s’était opposé à l’utilisation de ce deuxième vaccin.

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Dans sa lettre de démission, le Dr Ilunga avait accusé « des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste » de vouloir introduire ce vaccin dans le pays, sans plus de précision.

« Le vaccin Johnson & Johnson présente le plus de données sur le plan scientifique », a tranché le Dr Muyembe, qui a repris la direction de la lutte contre Ebola en RDC le 20 juillet.

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