Liban-Irak : de Beyrouth à Bagdad, des soulèvements qui inquiètent l’Iran
Au Liban comme en Irak, les manifestants veulent en finir avec une classe politique jugé corrompue et inapte à répondre aux besoins de la population. Ils remettent en cause un système de représentation basé sur le confessionnalisme. L’Iran, qui bénéficie de ce système, ne voit pas d’un bon œil ces revendications, qui menacent de troubler son périmètre de sécurité.
S’il y a bien un homme qui ne voit pas d’un bon œil les contestations populaires actuelles au Proche-Orient, c’est bien le général Ghassem Soleimani, chef de la force Al-Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution, chargé d’étendre l’influence militaire et politique de l’Iran au Moyen-Orient. Ses pensées sont en Irak, où un soulèvement populaire d’une ampleur inédite a jeté des centaines de milliers de manifestants dans les rues de Bagdad, Bassora, et Kerbala depuis le 1er octobre dernier. Mais son esprit se promène aussi au Liban, où une même fièvre contestataire rassemble chaque jour, depuis le 17 octobre, à Beyrouth et à Tripoli, une foule qui n’en finit pas de crier son ras-le-bol face à la corruption des élites dirigeantes.
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À 78 ans, cette figure aussi majeure que transgressive de la littérature irakienne contemporaine voit son œuvre récompensée par l’Institut du monde arabe. Et son roman « Comme un désir qui ne veut pas mourir » traduit en français. Rencontre.
En matière de politique étrangère, le président iranien Hassan Rohani doit composer avec les proches d’Ali Khamenei, le Guide suprême. En Afrique, la perte de l’allié soudanais, passé dans le camp saoudien, a constitué un revers. Téhéran se tourne donc vers l’Afrique du Sud, membre des Brics, ce club de nations qui tente de faire contrepoids à l’Occident.