Le sondage qui inquiète les Américains

Publié le 21 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Réalisé, fin mai, par les services de l’Autorité provisoire de la coalition (CPA) dans les dix principales villes d’Irak, un sondage d’opinion, dont les résultats complets n’ont pas encore été rendus publics, laisse entrevoir la profondeur du gouffre qui sépare les Irakiens de leurs « libérateurs » américains. 92 % des personnes interrogées considèrent en effet l’armée de la coalition comme une force d’occupation, 90 % ne lui font pas confiance pour rétablir l’ordre et 55 % se sentiraient plus en sécurité si elle évacuait immédiatement le pays. Le grand ayatollah Ali el-Sistani est la personnalité irakienne la plus populaire. Il devance Moqtada Sadr, l’imam ultraradical fondateur de l’« armée du Mahdi », dont 64 % des sondés affirment approuver le combat. Chez les politiciens laïcs, le mieux coté est de loin Ibrahim el-Jaafari, l’un des deux vice- présidents du nouvel exécutif, par ailleurs chef du parti el-Dawa (58 % d’opinions favorables). Il devance Adnan Pachachi (41 %) et l’actuel Premier ministre Iyad Allaoui (23 %).
À noter que ces trois personnalités sont chiites, ce qui n’a rien de surprenant puisque cette communauté est largement majoritaire. Au vu de ce classement, Saddam Hussein semble définitivement rejeté : seuls 4 % des Irakiens souhaitent le retour au pouvoir du prisonnier le plus célèbre du monde. Ce qui est tout de même mieux que le score obtenu par Ahmed Chalabi, l’ancien protégé des Américains : moins de 1 % !

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires