Le monde en 2050

Publié le 21 juin 2004 Lecture : 1 minute.

La question du « développement durable » n’en finit pas d’être posée. Et inquiète au plus haut point les dirigeants des pays riches… et des institutions financières internationales. « Comment ferons-nous face au déferlement annoncé des gens du Sud ? » s’interrogent-ils. Tel est, en filigrane, le thème du nouveau rapport de la Banque mondiale(*), lancé le 16 juin à Paris et qui sera soumis aux administrateurs de la Banque les 4 et 5 octobre prochain à Washington.
Pour Ian Johnson, directeur de cette étude, « le monde de 2050 devrait être moins pauvre et en meilleure santé ». À partir de prévisions « plausibles », son équipe d’experts prédit que le monde produira 100 000 milliards de dollars de richesse en plus (135 000 milliards de dollars, contre 35 000 milliards aujourd’hui) pour nourrir 2,5 milliards de bouches supplémentaires (9 milliards d’habitants). Si la répartition est équitable, cela ne devrait pas poser de problèmes. Mais la Banque craint que les injustices se poursuivent, ou s’aggravent : aujourd’hui, le Nord, avec 20 % des habitants de la planète, dispose de 80 % des richesses. Il consomme autant d’énergie, d’eau, de nourriture que le Sud. Demain, ce dernier, dont le poids démographique sera passé de 80 % à 85 %, devrait, si les choses vont un peu mieux, se satisfaire de 40 % du PNB mondial. D’ici là, les investissements dans l’agriculture et les infrastructures devront monter en flèche si l’on veut éviter que la planète explose, car 65 % des habitants du Tiers Monde vivront alors dans les villes (5 milliards d’individus, contre 2 milliards aujourd’hui).

* Quel visage pour le monde en 2050 ? Intégrer la société, l’écologie et l’économie : une croissance responsable pour le nouveau millénaire, 110 pp.

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