Tunisie : le gouvernement insaisissable d’Ennahdha
Premier parti de l’hémicycle à l’issue des élections législatives (52 sièges), dont les résultats définitifs ont été annoncés ce vendredi 8 novembre, Ennahdha parviendra-t-il à gouverner seul ? Entre alliances et désaccords, le parti d’inspiration islamiste se livre à un difficile jeu d’équilibriste.
L’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) a validé ce vendredi 8 novembre les résultats des élections législatives du 6 octobre, rendant définitive la composition de la nouvelle Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) qui pourrait siéger avant le 15 novembre. Comme prévu, les résultats font d’Ennahdha, avec 52 sièges sur 217, le premier parti de l’hémicycle. À ce titre, la formation qui revendique le label d’islamo-démocrate doit désigner un chef du gouvernement que devra approuver le président de la République qui lui confiera la composition du prochain exécutif.
La procédure constitutionnelle est simple mais devient complexe lorsque les résultats des législatives ne dégagent aucune majorité tranchée au Parlement. Depuis un mois, calculettes en main, les politiciens se perdent en conjectures et tentent d’imaginer les alliances possibles que pourrait nouer Ennahdha au Bardo pour atteindre le quota de 109 députés qui lui permettrait de gouverner. Une opération qui n’est pas qu’arithmétique, rendue d’autant plus difficile que la composition de l’ARP est non seulement morcelée mais aussi met en évidence des partis qui se sont étripés durant toute la campagne électorale. Difficile d’obtenir une majorité qui ne soit pas bancale ou, au moins, fragile.
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