Et la Mauritanie se découvrit pétrolifère

Publié le 21 juin 2004 Lecture : 2 minutes.

Personne, avant l’annonce, le 13 mai 2001, de la première découverte, ne s’attendait vraiment à voir la Mauritanie devenir un pays producteur de pétrole et de gaz naturel. Dans les années 1960-1980, des compagnies américaines et européennes avaient effectué quelques travaux de prospection, finalement abandonnés.
La relève est venue en 1995 avec l’arrivée de nouveaux explorateurs venus d’Australie et inconnus au bataillon des majors du pétrole. Dix ans après, le 31 mai 2004, le patron de Hardman Resources, Ted Ellyard, annonce, depuis le siège de sa société basée à Perth, en Australie, le lancement d’un programme d’investissement de 600 millions de dollars américains. C’est la somme nécessaire pour mettre en exploitation le gisement de Chinguetti, à environ 80 km au large de Nouakchott. L’or noir y dort pour le moment à 2 600 m de profondeur. Selon l’estimation la plus prudente, il y en aurait au moins 142 millions de barils. Hardman et ses associés – dont British Gas, accourue en février dernier – vont mettre en place une plate-forme d’extraction et de livraison capable de produire au moins 75 000 barils/jour à partir de fin 2005-début 2006.
L’odeur du pétrole de Chinguetti a attiré plusieurs autres compagnies : Total (France), Repsol YPF (Espagne), Dana (Royaume Uni)… Et permis d’autres découvertes offshore, notamment :
– Tiof 1 et Tiof Ouest : pétrole. Les réserves sont estimées entre 300 millions et 400 millions de barils, à une profondeur de 3 000 m. Deux ou trois puits d’appréciation sont encore nécessaires (second semestre 2004). S’ils se révèlent concluants, la production débutera en 2007.
– Banda : pétrole et gaz naturel. Les réserves sont estimées entre 80 millions et 100 millions de barils et près de 85 milliards de m3, soit l’équivalent de 550 millions de barils. C’est assez pour justifier une unité de transformation en gaz naturel liquéfié (GNL), estime British Gas. Des travaux d’appréciation seront conduits à partir d’août 2004.
– Pélican : gaz naturel. Gisement découvert le 29 décembre 2003 par l’opérateur écossais Dana, à 150 km au nord de Chinguetti. Les évaluations sont en cours.
L’exploration onshore, dans le bassin du Taoudeni mauritanien, commence à peine, avec l’arrivée notamment de Total et de Repsol YPF, dans le sillage du géologue australien Max de Vietri. Son joint-venture, Baraka Mauritania, y a pris, le 31 mars dernier, deux permis de 69 000 km2, à la frontière du Mali.

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