À chacun sa banque

La BDEAC et la BOAD, outils d’intégration régionale.

Publié le 21 juin 2004 Lecture : 2 minutes.

Etablir une comparaison entre la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) n’a aujourd’hui pas de sens, la deuxième étant dans une phase de redémarrage après des années d’inactivité liées aux conflits qui ont ravagé l’Afrique centrale et la suspension des contributions des États membres de la Cemac. En fait, la BDEAC aimerait bien marcher sur les traces de sa consoeur ouest-africaine.
Créée en 1973, la BOAD est l’institution de financement commune des pays de l’Uemoa. Son capital de 350 milliards de F CFA (0,53 milliard d’euros) est détenu par les pays membres, la BCEAO et des partenaires étrangers (France, Allemagne, Belgique, BEI et BAD). En l’espace de trente ans, les financements de la BOAD en faveur des économies des pays de la zone ont permis la réalisation de 366 projets, soit un programme d’investissements d’un montant global de plus de 3 500 milliards de F CFA.
La Banque participe également à l’Initiative d’allègement de la dette des Pays pauvres très endettés (PPTE) et a déjà annulé près de 18 milliards de F CFA (27,5 millions d’euros) de la dette des États de l’Union. Elle mène, en outre, un important combat pour la défense et la valorisation de la filière coton, l’essor des infrastructures routières. Et apporte sa contribution à l’analyse des processus de privatisation des services publics, à la promotion et au financement des PME, ainsi que sur la compétitivité sectorielle des économies des pays de la sous-région. Des résultats qui ont amené les responsables de l’institution à lui attribuer le surnom de « Banque mondiale de l’Afrique de l’Ouest ».
La BDEAC, pour sa part, redevient progressivement opérationnelle après avoir mis ses activités en sommeil pendant plus de dix ans. Elle a repris ses opérations de financement en septembre 2003, à la grande satisfaction de son président Anicet-Georges Dologuélé, nommé en août 2001 pour rénover cette institution. Le capital de la Banque est passé de 57,25 milliards de F CFA à 81,45 milliards. La BDEAC a prévu d’engager quelque 25 milliards de F CFA pour la période 2003-2004. La stratégie consiste à nouer des alliances avec des institutions renommées comme la Banque africaine de développement (BAD) pour cofinancer des projets, ou bien d’accorder des lignes de crédit aux banques commerciales qui ne disposent pas de ressources suffisantes. Et ainsi leur permettre d’appuyer les activités des PME-PMI dans leur financement à moyen et long terme. Comme la BOAD, la BDEAC participe à l’expertise régionale dans plusieurs domaines comme les transports et les infrastructures.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires