Afrique du Sud : General Motors suspend ses activités en raison des mouvements de grève
La grève des métallurgistes se poursuit en Afrique du Sud malgré les négociations avec le patronat. La situation semble dans l’impasse et General Motors a décidé de suspendre la production de sa principale usine locale.
La grève en cours dans le secteur de la métallurgie et de la construction mécanique en Afrique du Sud a obligé, ce vendredi 4 juillet, General Motors à suspendre la production de sa principale usine locale alors que les discussions progressent lentement entre salariés et patronat. L’Union nationale des métallurgistes sud-africains (Numsa), premier syndicat du pays, a rejeté la proposition de hausse des salaires formulée par le patronat pour mettre fin à la grève entamée le 1 juillet, a annoncé la Fédération de l’acier et des industries mécaniques d’Afrique australe (Seifsa).
Négociations
La Seifsa a précisé dans un communiqué avoir porté de 8% à 10% son offre de revalorisation salariale alors que le syndicat, qui compte 220.000 adhérents, réclame une hausse de 12% à 15%, plus de deux fois supérieure au taux d’inflation. Le secrétaire général de la Numsa, Irvin Jim, a déclaré par la suite à Reuters que les deux parties n’étaient désormais « pas très loin l’une de l’autre » en matière salariale mais que d’autres questions restaient à résoudre, sur la rémunération des jeunes embauchés ou les droits syndicaux. Le syndicat exige en outre que tout accord soit valable un an alors que le patronat réclame un compromis sur trois ans.
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Violences
Le ministre sud-africain du Travail devait rencontrer les deux parties dans la journée, a indiqué un porte-parole du ministère à Reuters, ajoutant que le gouvernement espérait un accord rapide. La Fédération des employeurs a par ailleurs évoqué dans un communiqué de « graves actes de violence » de la part des grévistes.
Jeudi 03 juillet, la police a fait usage de balles en caoutchouc pour disperser des syndicalistes de la Numsa rassemblés sur le chantier d’une centrale électrique. Environ 25 personnes ont été interpellées dans la province de Gauteng, dans laquelle se trouve Johannesburg, pour des faits de violence et de dégradation de biens privés, a déclaré un porte-parole de la police.
20 millions d’euros de pertes quotidiennes
Alors que General Motors a arrêté les chaînes de production de son site de Port Elizabeth, Toyota a assuré que ses activités se poursuivaient normalement malgré la grève. Nampak, premier groupe d’emballage du pays, a précisé pour sa part qu’environ 40% des 4.000 salariés de sa division de métaux et plastiques rigides avaient cessé le travail.
Le mouvement de grève coûte à l’économie sud-africaine environ 300 millions de rands (20,5 millions d’euros) par jour en production perdue. Il intervient moins de deux semaines après la fin d’une grève de cinq mois dans le secteur du platine, qui a contribué à la contraction du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre.
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