Air France propose un jet d’affaires à ses clients haut de gamme

Air France propose les services de jets privés à ses clients haut de gamme transitant à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, suite à un accord signé avec Wijet le 3 juillet 2014

L’utilisation d’un appareil de Wijet coûte 2400 euros l’heure de vol, pour un aller-retour. © Air France

L’utilisation d’un appareil de Wijet coûte 2400 euros l’heure de vol, pour un aller-retour. © Air France

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 4 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

En s’alliant avec Wijet, opérateur de jets d’affaires, Air France veut augmenter son trafic de passagers voyageant en première classe. Suite à un accord entre les deux compagnies, le groupe présidé par Alexandre de Juniac, offre à partir de juillet 2014 à ses clients haut de gamme, la possibilité d’utiliser l’un des cinq Cessna Citation Mustang de Wijet depuis ou vers l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

Ces appareils peuvent embarquer à leur bord 4 personnes, avec un rayon d’action de maximum 2 000 kilomètres, soit 2H30 de vols depuis la capitale française. Cela inclut donc les destinations de l’extrême nord du continent africain comme Tanger, Alger, et Tunis, mais ni Casablanca, ni Marrakech, trop éloignées.

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Une offre « peu onéreuse »

« Cette proposition, valable pour des clients ayant des billets « La Première », est une offre simple, sur mesure et peu onéreuse », estime Bruno Matheu, directeur général délégué pour l’activité long courrier d’Air France, lors du lancement du dispositif le 3 juillet 2014, dans les salons de l’hôtel George V à Paris. Et le dirigeant de préciser que « la correspondance à Charles de Gaulle entre un long courrier et un jet sera aussi agréable qu’entre deux avions de ligne, grâce au salon dédié La Première, et, si besoin, accélérée ».

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Pour un passager ayant un billet long courrier de « La Première » d’Air France, coûtant en moyenne 9 000 euros, l’utilisation d’un appareil de Wijet coûtera 2 400 euros par heure de vol pour un aller-retour, et 4 000 euros l’heure de vol pour un aller simple, peu importe le nombre de personnes à bord (de une à quatre).

« C’est 40% de moins que la concurrence. Nous pouvons offrir ces prix en raison des économies d’échelle réalisé grâce à l’utilisation d’un seul et même type d’avion, et à l’informatisation de nos systèmes de réservations, qui nous permettent de limiter le personnel au sol », affirme Corentin Denoeud, le patron de Wijet, qui a réalisé 8 millions d’euros de chiffre d’affaires et effectué environ 2500 vols en 2013.

« Cette offre devrait nous permettre d’augmenter de 40 à 70% notre chiffre d’affaires en 2015, et d’internationaliser notre clientèle, encore largement française, grâce aux passagers de « La Première », dont beaucoup viennent des Etats-Unis, mais aussi d’Afrique », confie-t-il. D’ici la fin de l’année, la flotte de Wijet passera de 5 à 8 appareils, pour mieux répondre à la demande. Pour rappel, Wijet compte quelques 130 actionnaires, mais Air France ne détient aucune part de la compagnie de jet d’affaires.

Montée en gamme

Pour Air France, ce dispositif rentre dans la stratégie de montée en gamme voulue par Alexandre de Juniac, complétant la refonte complète de sa suite de première classe, en mai 2014, qui arrivera en Afrique le 4 décembre prochain sur les liaisons Paris-Libreville. Air France cherche par ce système à attirer les clients fortunés, habitués aux « taxijets » aux États-Unis, un service qui était encore inédit en Europe.

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