Face à Lagardère qui dénonce la rupture de son contrat, la CAF se retranche derrière une décision de la justice égyptienne

La Confédération africaine de football (CAF) a répondu à Lagardère, qui avait fustigé la décision de l’instance de rompre le contrat qui liait les deux parties jusqu’en 2028.

Ahmad Ahmad, le président de la Confédération africaine de football, en mars 2017. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Ahmad Ahmad, le président de la Confédération africaine de football, en mars 2017. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 13 novembre 2019 Lecture : 2 minutes.

L’affaire ne fait que commencer, et semble loin d’être terminée. Le 5 novembre dernier, dans un communiqué, Lagardère annonçait la rupture « unilatérale » du contrat – à 960 millions d’euros – signé en 2017 entre les deux parties, et qui ne devait prendre fin qu’en 2028.

Ce contrat, qui portait sur les droits médias et marketing du football africain, avait été signé en 2017 par le Camerounais Issa Hayatou, alors président de la CAF. Son successeur, Ahmad Ahmad, ne s’était alors pas privé, une fois élu en mars de la même année, de dire tout le mal qu’il en pensait.

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Verdict de la justice égyptienne

Le 8 novembre, la CAF a répondu à Lagardère, dans un long communiqué qu’elle a publié sur son site Internet. L’instance assure avoir pris la décision de rompre ce contrat en vertu d’une décision rendue par la justice égyptienne, puisque son siège se situe au Caire.

En effet, après la signature du contrat entre la CAF présidée par Hayatou et Lagardère, la société Presentation Sports avait saisi l’Autorité de la concurrence égyptienne (ECA). Cette société avait contesté la validité de l’accord passé entre la CAF et Lagardère, estimant que les règles de la concurrence égyptienne n’avaient pas été respectées.

L’ECA, estimant qu’aucun appel d’offres n’avait été fait, s’était prononcé en faveur de la nullité du contrat. La CAF, qui réfute le terme de « rupture unilatérale » explique pour sa part être tenue par le verdict des tribunaux égyptiens.

En novembre 2018, la Cour économique du Caire avait condamné Issa Hayatou et son secrétaire général, le Marocain Hicham El Amrani, à une amende de 24,5 M€ chacun pour « abus de position dominante. » La CAF avait été épargnée.

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Hayatou, qui avait été interrogé après le verdict de la Cour économique, avait estimé que « l’affaire était orchestrée avec un agenda politique, pour le bénéfice de certains individus », sans citer de nom.

L’ancien président de l’instance avait insisté sur le respect « de toutes les règles de la concurrence » lors de la signature du contrat avec Lagardère, non sans rappeler que l’offre des Égyptiens de Présentation Sports avait été rejetée « à l’unanimité » par le Comité exécutif de la CAF.

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