Au Kenya, la lutte contre le blanchiment d’argent et la fraude fiscale passe la monnaie au peigne fin
Les échanges illicites sont dans le viseur du gouvernement kenyan, qui, après une série de lois restrictives, a entrepris de sortir les billets les plus fréquents de la circulation pour lutter contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent. La mesure parachève la surveillance de la monnaie mobile et la répression des cryptomonnaies décentralisées.
Blockchain et cryptomonnaies, des technologies pour l’Afrique
Les cryptomonnaies et plus largement les blockchains répondent aussi à des soucis très prégnants à travers le continent africain, qu’il s’agisse d’un faible accès aux services bancaires, d’un manque de transparence dans les chaînes logistiques ou de collecter des financements pour des projets.
La Banque centrale du Kenya (CBK) a annoncé début octobre l’achèvement du remplacement des billets de 1 000 shillings kenyans (environ 8,8 euros) par de nouvelles devises. L’opération, qui a duré quatre mois, visait d’une part à satisfaire la Constitution de 2010, en supprimant toute personnalité politique de la surface des billets, et d’autre part à lutter contre la monnaie illicite, l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent.
Les billets de 1 000 shillings représentent 80 % de la masse monétaire utilisée au Kenya. Économiste à l’université de Nairobi, Samuel Nyandemo assure qu’ « au Kenya il y a beaucoup de monnaie illicite et ce sont surtout des billets de 1 000. Ils sont faciles à stocker en grande quantité. »
Sur les 217 millions de billets en circulation, 96 % ont été retournés entre le 1er juin et le 30 septembre. Le gouvernement kényan a réalisé cette démonétisation en quatre mois, soit un laps de temps relativement court, dans une volonté de surprendre les fraudeurs.
Une réussite contrastée
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Blockchain et cryptomonnaies, des technologies pour l’Afrique
Les cryptomonnaies et plus largement les blockchains répondent aussi à des soucis très prégnants à travers le continent africain, qu’il s’agisse d’un faible accès aux services bancaires, d’un manque de transparence dans les chaînes logistiques ou de collecter des financements pour des projets.
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan