Cancer : coup d’arrêt à la recherche

Publié le 21 mai 2007 Lecture : 2 minutes.

Depuis un siècle, l’American Association for Cancer Research se bat contre la maladie, avec l’aide financière des National Institutes for Health (NIH). Entre 1998 et 2003, le Congrès a doublé le financement accordé à la recherche biomédicale, dont une bonne partie est consacrée à la lutte contre le cancer.

Coup d’arrêt : le budget 2007 du président George W. Bush prévoit 40 millions de dollars de moins que le budget 2006 et 71 millions de moins que le budget 2005. Ces sommes n’ont l’air de rien sur un budget total de 4,75 milliards de dollars, mais la tendance est catastrophique pour la recherche sur le cancer. D’abord, il faudra réduire le nombre de volontaires sur lesquels on pourra faire des essais et, sans essais, on ne peut pas mettre au point des agents préventifs et des traitements. Ensuite, on découragera les chercheurs. Il faut vingt ans pour former un bon chercheur. Si le filon s’épuise, il faudra des dizaines d’années pour le réalimenter.
Depuis un siècle, les États-Unis font d’importants investissements dans la lutte contre le cancer. Ces investissements ont été remarquablement payants. Il y a aujourd’hui plus de 10 millions d’Américains qui ont survécu à un cancer, et, pour la première fois de l’Histoire, le nombre de ceux qui en meurent est en régression. Il y a eu, en 2004, 3 014 décès de moins dus à un cancer qu’en 2003. Les économistes de l’université de Chicago estiment qu’une réduction permanente de 1 % de la mortalité cancéreuse représentera près de 500 milliards de richesse nationale supplémentaire pour les futures générations d’Américains.

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Si l’on continue d’investir, la recherche sur le cancer fera de tels progrès que les patients pourront bénéficier de traitements adaptés à leur type de cancer, basé sur leurs marqueurs génétiques. Elle permettra de mettre au point des vaccins thérapeutiques qui s’appuieront sur le système immunitaire pour traiter la maladie existante ou empêcher le cancer de se développer. En outre, les médicaments sur lesquels nous travaillons permettent déjà de traiter d’autres maladies, telles que la dégénérescence maculaire, cause fréquente de cécité. Et ce n’est pas un rêve, c’est une réalité. Continuer d’accroître le financement est la sagesse même, la garantie à l’avenir d’un bon retour sur investissement et de solides dividendes.

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