Tunisie : Habib Jemli, un chef du gouvernement « sans surprise et bon exécutant »

Considéré comme proche d’Ennahdha, Habib Jemli, 60 ans, a été chargé par le président Kaïs Saïed de former le prochain gouvernement. Une tâche qui s’annonce difficile tant le parti d’inspiration islamiste peine à créer une alliance avec d’autres partis.

Le président Kaïs Saïed remet une lettre de mission à Habib Jemli pour former le nouveau gouvernement. © Présidence Tunisie

Le président Kaïs Saïed remet une lettre de mission à Habib Jemli pour former le nouveau gouvernement. © Présidence Tunisie

Publié le 18 novembre 2019 Lecture : 3 minutes.

Fin du suspense à Tunis : Habib Jemli, l’ancien secrétaire d’État à l’Agriculture, a été chargé par le président de la République, Kaïs Saïed, de former le nouveau gouvernement.

Une annonce attendue qui a néanmoins suscité la surprise puisque d’autres noms, dont des pointures de l’économie et des finances comme Marouane Abassi, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fadhel Abdelkefi, ancien ministre du Développement, et Mongi Marzouk, ex-ministre des Technologies, avaient été pressentis à ce poste. Un choix qui a également étonné les centrales patronales et syndicales qui plaident pour un familier des rouages de l’État et expert des questions économiques au vu des problématiques prioritaires du pays.

« Le Conseil de la Choura a choisi un profil taillé à sa mesure, un homme qui sera sans surprise et un bon exécutant », analyse un ancien député. L’homme politique rappelle toutefois que lorsqu’il était en poste au Ministère de l’Agriculture, Habib Jemli avait supervisé le démantèlement du réseau des gardes forestiers laissant ainsi le champ libre aux jihadistes dans les zones montagneuses du nord-ouest et avait été accusé de népotisme par Fattouma Attia, élue d’Ennahdha.

Homme d’Ennahdha

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