Compact with Africa : qu’ont signé les dirigeants africains invités par Angela Merkel à Berlin ?

Les douze chefs d’états africains partenaires de l’initiative Compact with Africa étaient à Berlin cette semaine pour faire le point sur cette alliance et renforcer les échanges commerciaux germano-africains.

Angela Merkel entourée des chefs d’État africains présents au Compact with Africa © AP/SIPA

Angela Merkel entourée des chefs d’État africains présents au Compact with Africa © AP/SIPA

Publié le 21 novembre 2019 Lecture : 3 minutes.

La troisième conférence de l’initiative politico-économique Compact with Africa (CwA), s’est tenue les 19 et 20 novembre dernier à Berlin. Les délégations de douze pays africains (Bénin, Guinée, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sénégal, Ghana, Maroc, Tunisie, Togo, Éthiopie, Égypte et Rwanda) ont pris part à ces deux journées de rencontres diplomatiques et économiques.

Lancée en 2017 par la chancelière allemande Angela Merkel, l’initiative CwA vise à encourager les échanges commerciaux et inciter les entreprises allemandes à investir sur le continent africain. Car avec 800 entreprises actives sur le continent, 23 millions d’euros d’exportations, et 22 millions d’importations en 2018, l’Allemagne est en retard par rapport à la France, aux États-Unis, ou à la Chine en ce qui concerne ses échanges avec l’Afrique.

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Parmi les accords conclus à l’occasion de ces deux journées, la Banque allemande de crédit pour la reconstruction (KfW, publique) et le groupe Allianz ont annoncé le lancement du fonds AfricaGrow. Doté de 170 millions d’euros, son rôle sera de fournir des ressources financières aux fonds de capital-investissement et de capital-risque africains, avec pour objectif de financer 150 jeunes pousses et PME à l’horizon 2030, et de créer 25 000 emplois.

De son côté, la compagnie allemande DB Schenker (division transport et logistique de l’opérateur ferroviaire DB) a annoncé qu’elle se joignait à l’Alliance mobilité panafricaine. Cette dernière est une initiative du gouvernement allemand, réunissant des acteurs économiques, scientifique et politique pour développer le potentiel en infrastructures et en logistique sur le continent.

La Guinée commande une centrale solaire

La Guinée a signé un projet de construction de centrale solaire – soutenu par l’Allemagne – de 62 millions d’euros et de 81 mégawatts dans la région de Boké. Ce projet, soutenu par le groupe allemand Siemens, sera mené par la société allemande Clear Power Generation, dirigée par Marcus Miller. Les travaux qui doivent débuter l’année prochaine pour une période de 18 à 24 mois devraient permettre la création de 100 à 150 emplois locaux.

Le Bénin finance son aménagement littoral

Le ministre béninois de l’Économie et des finances Romuald Wadagni a signé un protocole d’entente avec son homologue allemand pour le financement de la construction de la route des Pêches, le long du littoral béninois. Un aménagement (controversé) qui s’inscrit dans le programme touristique stratégique du Bénin, comprenant la construction de complexes touristiques autour de l’histoire de l’esclavage, la création de stations balnéaires et la construction du nouvel aéroport de Glo-Djigbé.

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Il s’est également entretenu avec des représentants du groupe Siemens, qui souhaitent accompagner l’État béninois dans la rénovation du réseau électrique du pays. Une rencontre est prévue au début du mois de décembre à Cotonou pour discuter des suites de ce projet.

Le Sénégal loue l’assistance financière et technique allemande

Enfin Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, a signé avec son homologue allemand un partenariat pour encourager les réformes au Sénégal afin de promouvoir l’investissement privé. L’engament du gouvernement fédéral allemand consiste à mettre à la disposition du Sénégal un don de 108 millions d’euros en assistance financière et technique pour 2019 (31 millions d’euros pour la coopération technique et 77 millions pour la coopération financière).

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Les objectifs généraux des réformes envisagées sont la création d’emplois, la formalisation des entreprises, la levée des obstacles au développement durable du secteur privé, et l’amélioration de la qualification de la main d’œuvre.

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